Les chercheurs du centre d’économie et de droit de la mer l’UMR-Amure à Brest se penchent sur le transport maritime face aux évolutions du climat. Après être longtemps passé à côté de la question, ce secteur s’implique désormais par différentes voies.

Le 7 décembre 2018, l’UMR-Amure, centre de droit et d’économie maritime, organise une journée d’étude sur le transport maritime face aux changements climatiques

 

Puisque la mer est un espace de liberté sur lequel les Etats n’ont pas totalement prise, le droit maritime a été peu à peu « fabriqué » par ses acteurs : armateurs, affréteurs, assureurs, sauveteurs… d’abord autour des questions de sécurité des personnes et des biens.

International par excellence puisqu’il régit surtout des échanges entre les pays, le droit maritime s’empare peu à peu des questions d’environnement. Et il le fait avec efficacité, comme l’ont montré les mesures prises après les marées noires de l’Erika ou du Prestige (convention de Montego Bay). Qui plus est, le droit maritime opère à l’échelle mondiale souvent pertinente pour les questions environnementales, en particulier celle du climat.

Innovations du transport maritime liées au climat

La lutte contre les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique gagne donc progressivement les préoccupations des acteurs du transport maritime, d’autant plus qu’il est aussi question d’économies, de carburant notamment. De nouveaux modes de propulsion des navires sont à l’étude (en particulier les voiles automatisées) ; on a pu en avoir un aperçu lors des assises de l’économie de la mer 2018 à Brest. Ces innovations obligeront sans doute à revoir la réglementation comme celle qui concerne les routes obligatoires (non conçues en fonction du vent).

Parallèlement, les conséquences du réchauffement du climat vont aussi modifier le trafic maritime lui-même en permettant par exemple le passage par les routes polaires. Là encore, le droit va devoir être adapté.