Chaque été à la mi-août, c’est la Fête de la pierre dans les anciennes carrières de pierre de Kersanton de Dany Sanquer à L’Hôpital-Camfrout. Nous avons suivi l’édition 2019 pour vous plonger dans l’un des sites majeurs du futur Géopark d’Armorique.

Le blog de l’association Kersanton Penn ar bed, présidée par Daniel Sanquer

Commençons par une visite de cette ancienne carrière dans laquelle Dany Sanquer a vécu son parcours de tailleur de pierre de Kersanton ; un site désormais retourné à l’état naturel ou presque, dans lequel l’eau comble le trou creusé dans le sol pour extraire la roche.

La kersantite est la seule roche au monde dont le nom dérive d’un toponyme breton. C’est une roche volcanique, non éruptive (lave qui se refroidit en sous-sol). Formée il y a 280 millions d’année, la kersantite est restée sous le schiste jusqu’à ce que l’érosion naturelle la mette à nu. Elle contient du mica noir auquel elle doit sa teinte noire si caractéristique. 

Il y avait ici un beau filon de kersantite et il en reste largement, même si l’exploitation aujourd’hui ne serait plus rentable faute d’une demande suffisante.

800 ans d’extraction de la kersantite 

Les 3 carrières du Rhun Vraz à l’Hôpital-Camfrout ont connu un âge d’or jusqu’en 1945.
Depuis le XIIe siècle, plusieurs centaines d’ouvriers ont travaillé dans ces sites d’exploitation. Ils ont fourni la pierre de nombreux phares de la région, des édifices religieux (églises, chapelles, calvaires), des bassins des ports de Brest et du Havre,
du château de Trévarez, mais aussi des monuments aux morts et dalles funéraires après la première guerre mondiale… 

Le transport par voie maritime a fait les beaux jours du petit port de l’Hôpital-Camfrout (cale Jeanne d’Arc) puis de la gare de Daoulas quand le train est apparu.

Sur chaque carrière, on distinguait : 
-le «trou », zone d’extraction de 5 à 30 mètres de profondeur,
-le chantier de taille, manuelle essentiellement.

Sophie Franck et ses sculptures monumentales 

Sophie Franck est sculptrice à La Feuillée et Botmeur, elle apprécie la pierre de Kersanton parce qu’on peut la ciseler bien qu’il s’agisse d’une pierre plutôt dure, une pierre « franche ». L’artiste aime réaliser des sculptures qui dialoguent avec l’espace, la lumière, le paysage, dans lesquelles on peut se promener, physiquement ou mentalement (d’où l’adjectif « monumental »). Ce jour-là, elle réalise un ensemble de pièces sur lesquelles les visiteurs peuvent s’asseoir et entrer en interaction avec l’œuvre. 

La kersantite est la seule roche au monde dont le nom dérive d’un toponyme breton. C’est une roche volcanique, non éruptive (lave qui se refroidit en sous-sol). Formée il y a 280 millions d’année, la kersantite est restée sous le schiste jusqu’à ce que l’érosion naturelle la mette à nu. Elle contient du mica noir auquel elle doit sa teinte noire si caractéristique. 

Les couteaux à manche de kersantite de Jacques Le Quéré 

Autre professionnel du travail de la pierre : le lapidaire, qui sculpte les pierres précieuses (sauf le diamant).
Jacques Le Quéré exerce ce métier à Auray.
L’artisan aime les défis créatifs et il a donc utilisé la kersantite pour fabriquer des manches de couteau et il a d’autres projets pour la pierre de Kersanton…