DS Beauté Couture, Rue Jean jaurès, Brest, octobre 2019 – Exposition photographique Jaurès cosmopolite – Benjamin Vanderlick
Les populations d’origine étrangère restent peu visibles en Finistère. Néanmoins à Brest, leur présence se traduit dans le paysage urbain en haut de la rue Jean-Jaurès et alentour, par les commerces qui s’implantent. Des commerces dits « ethniques » essentiellement inspirés par l’Afrique de subsaharienne. Au sein du projet « Jaurès cosmopolite » mené avec l’association Yiriba, l’ethnologue Benjamin Vanderlick est allé à la rencontre de ces nouveaux Brestois qu’on pourra découvrir en photo au festival Pluie d’images du 18 janvier au 29 février 2020.
Le festival photographique Pluie d’images à Brest
Le site internet de Benjamin Vanderlick, ethnologue et photographe indépendant
La page Facebook de l’association Yiriba à Brest
Un ethnologue passionné par les migrations
Depuis 20 ans, Benjamin Vanderlick s’intéresse aux populations d’origine étrangère et à leur installation dans les paysages ubains. Il a ainsi rencontré les Roms d’Europe de l’Est dans les interstices de la banlieue lyonnaise. L’ethnologue est aussi photographe et il collecte aussi les témoignages sonores des personnes qu’il rencontre.
Il s’est intéressé aux Africains arrivés en France depuis moins de 10 ans, toujours dans la région lyonnaise, au travers du projet Migrants africains à Lyon: Travail et Maquis (2012): un terrain ethno-photo et un livre ethno photo sur un atelier d’usine et son pendant: les lieux de divertissement communautaires à Lyon-centre. Il s’est penché aussi sur les commerces africains du quartier cosmopolite de la Guillotère à Lyon, avec le Musée Africain de Lyon.
Dans les commerces exotiques du haut de la rue Jean-Jaurès à Brest
Désormais installé en Finistère, Benjamin Vanderlick a souhaité poursuivre ce dernier travail du côté de Brest. C’est dans le haut de la rue Jean-Jaurès que sont apparus ces dernières années des commerces dits « exotiques » ou « ethniques » : coiffure et esthétique, couture, restauration rapide, épicerie… essentiellement tenus par des populations originaires d’Afrique subsaharienne mais aussi d’Europe de l’Est, du Proche Orient, d’Asie. Avec l’association Yiriba, l’ethnologue-photographe a arpenté ces boutiques et rencontré les habitants – commerçants et clients – à la recherche de leurs récits de vie. Les photographies de cette enquête sont présentées au festival Pluie d’images de Brest du 18 janvier au 19 février 2020 à la médiathèque de l’Europe. Le mardi 28 janvier 2020, on pourra suivre une balade urbaine avec Benjamin Vanderlick, (départ de la médiathèque à 17h30, arrivée au Mac Orlan en musique avec l’association Yiriba à 19h00).
Inza Diarassouba par Mirela Birou, Pontanezen, Brest, novembre 2019 – Benjamin Vanderlick [/caption]
Des tissus et des récits d’origines multiples
Benjamin Vanderlick a mené un autre travail sur le même quartier, élargi aux rues environnantes « Ce tissu qui m’est cher ». Il s’agissait de demander aux habitants de présenter un tissu et l’histoire qui lui est liée. Les photographies de ce collectage seront présentées également au festival Pluie d’images, au cinéma Les Studios à Brest (vernissage le 25 janvier 2020).
Quant au projet « Jaurès cosmopolite », il se poursuivra après le festival, jusqu’au printemps 2020. Une publication est également envisagée pour 2021, sur Brest et sa dimension cosmopolite plus large.
