L’épidémie de coronavirus menace fortement le spectacle vivant. Pourtant, certaines compagnies peuvent tirer leur épingle du jeu et rencontrer leur public sans risque de contagion. Ainsi, la troupe d’arts de rue Anime tes rêves a donné son spectacle « Les Bulleuses » dans la cour de l’Ehpad du Faou.

Le site internet d’Anime tes rêves et la page Facebook d’Anime tes rêves

L’avantage de jouer son spectacle sur des échasses c’est qu’on respecte d’emblée la distanciation physique et qu’on peut être vu de loin par son public. C’est l’une des spécialités de la compagnie d’arts de rue Anime tes rêves, basée au Cloître-Pleyben.
Dès la fin du confinement, les trois comédiennes ont eu l’idée de présenter une version de leur spectacle Les bulleuses aux résidents de l’Ehpad du Faou. Un moment de poésie proposé gracieusement mais qui a permis à la compagnie de renouer avec un public, un vrai, en attendant de reprendre les tournées dans toute la Bretagne et la France.

Le spectacle vivant et la distanciation physique

Les comédiennes préfèrent parler de « distanciation physique » en cette période d’épidémie car elles démontrent qu’on peut donc à la fois respecter les consignes sanitaires et permettre un « rapprochement social ». Le spectacle Les bulleuses avec son allusion à la « bulle » du confinement et à l’inactivité qui y était associée pour une partie de la population, paraissait tout indiqué. En outre, l’utilisation des bulles de savon offre un moment de légèreté et de poésie qui parle à tous les enfants que furent un jour les spectateurs… Le vent, présent lors de la représentation, a apporté sa contribution.
Les comédiennes ont joué dehors, sur l’esplanade située devant l’établissement et les résidents – et le personnel – ont pu regarder depuis leurs balcons ou leurs fenêtres.

Une belle idée qui montre que les spectacles de rue sont peut-être particulièrement adaptés à cette période post-confinement et que le spectacle vivant peut reprendre malgré les mesures sanitaires.