Amélie de Monès del Pujol, membre de l’association Terre de liens et Bastien Moysan, paysan-pêcheur et chercheur

Bastien Moysan est paysan-pêcheur à Daoulas. Les coquillages c’est pour l’hiver mais la plupart du temps, il s’affaire sur sa ferme en polyculture élevage qui a deux caractéristiques : il y pratique des expériences avec des organismes de recherche comme l’Inra, et ses terres sont détenues par un collectif de citoyen(ne)s avec le soutien de l’association Terre de liens.

Retrouvez chaque semaine les initiatives pour le monde d’après avec le collectif Transition citoyenne en pays de Brest 

Le site internet de la ferme du Guerniec

 

Bastien Moysan élève des vaches pour le lait et la viande, des races rustiques à des fins de conservation : pies-noires bretonnes et canadiennes – des vaches originaires de Bretagne qui ont été exportées au Canada et dont les gènes se sont peu renouvelés.

En outre, sur ses 22 hectares (une petite exploitation comparativement à la moyenne des élevages), Bastien cultive les aliments destinés à son bétail et du blé avec lequel il fabrique de la farine. 

L’objectif est à la fois d’explorer les pratiques agricoles anciennes : polyculture mais en les adaptant à la vie actuelle. 

 

La ferme de Bastien, un lieu d'expérimentations

Bastien Moysan travaille en réseau, avec d’autres actrices et acteurs du territoire de Daoulas et au-delà, notamment l’association Terre de liens. 

Bastien cultive des terres qui appartenaient à sa famille mais dont il n’est pas propriétaire… il a d’ailleurs failli les perdre quand sa famille a mis les terres en vente. Il a pu garder le droit de les exploiter et c’est Terre de liens qui a monté un GFA : Groupement foncier agricole. Il rassemble 200 citoyen(ne)s propriétaires qui détiennent de petites parts de la ferme du Guerniec. Ce système assure à Bastien un bail agricole durable. Nous entendrons également Amélie de Monès del Pujol qui est adhérente de Terre de liens.

 

Comment l'association Terre de liens aide Bastien Moysan

Par le biais de l’association Terre de liens, les citoyen(ne)s peuvent s’emparer de la question foncière et agricole : quel usage des terres ? Comment préserver les terres agricoles et pour quel type de production ? Grâce aux GFA  – Groupements fonciers agricoles – un lien se retisse entre l’agriculteur/trice qui cultive un terrain et les propriétaires associé(e)s dans le GFA.

Les collectivités locales peuvent aussi prendre part aux acquisitions foncières de l’association Terre de liens ; ou bien elles peuvent mener d’autres politiques d’incitation à l’installation d’exploitations agricoles comme l’a fait la commune de Moëlan-sur-Mer qui s’appuie sur un article du code rural pour obliger les propriétaires de friches à laisser s’installer des agricultrices/agriculteurs sur leurs terres.