Favorable aux énergies renouvelables, Bretagne vivante se positionne pour la création de parcs éoliens offshore. Mais l’association naturaliste rappelle ses points de vigilance pour la préservation des espèces marines, faune et flore.

Retrouvez les éléments du débat sur l’éolien en mer, sur le site internet de Bretagne vivante

Il faut être cohérent. Quand on souhaite la fin des énergies fossiles et fissiles (nucléaire), il faut encourager les énergies renouvelables. Pour l’association Bretagne vivante, l’éolien offshore est donc une piste intéressante même si en France elle n’est encore qu’embryonnaire. Les premiers parcs éoliens marins à vocation commerciale vont voir le jour ces prochaines années, notamment au large des îles de Groix et Belle-île. Ce projet fait actuellement l’objet d’un débat public jusqu’à la fin novembre 2020, bien en amont de son lancement et de sa réalisation (pour 2027/2028). 

L’éolien en mer, une bonne solution écologique

L’éolien offshore est intéressant à plusieurs points de vue : sa productivité électrique, plus qualitative en puissance (2 à 3 fois l’éolien terrestre) et en constance (les vents du large sont plus réguliers que les vents de l’intérieur des terres). Par ailleurs, les éoliennes elles-mêmes peuvent constituer des récifs intéressants et des refuges pour certaines espèces marines. En outre, l’installation de capteurs sur les éoliennes permettra d’enrichir la connaissance du monde marin.

Les conditions pour limiter l’impact de l’éolien offshore

L’association plaide pour que soit étudié de près le site d’implantation afin d’éviter qu’il se trouve sur le passage d’oiseaux migrateurs par exemple, ou qu’il ait un impact délétère sur d’autres espèces animales. Les mammifères marins (dauphins, phoques) ou les espèces benthiques (du fond des mers, y compris végétales) peuvent aussi souffrir de l’installation des parcs (pollution sonore parfois fatale, notamment lors de la pose des ancres des éoliennes flottantes) ou de leur présence (pollutions lumineuses). Il faut aussi veiller à ce que le raccordement terrestre des parcs éoliens maritimes respecte les zones protégées, réserves naturelles et zones « Natura 2000 ».