On lui affuble de nombreuses capacités, certaines avérées, d’autres beaucoup moins académiques. La Lune a depuis la nuit des temps intrigué les hommes. Nombreuses ont été les tentatives pour s’y rendre, beaucoup moins nombreuses ont été les réussites. Mais ce qui est bien avec la science-fiction c’est qu’on peut passer outre les contingences techniques et rêver à des colonies humaines sur la Lune. Alors comment la science-fiction imagine la vie sur notre voisine ?

 

 

 

Vous reprendrez bien un peu de science-fiction

Cela fait 4 milliards et demi d’années qu’elle est notre plus proche voisine cosmique.

La Lune habite, littéralement notre ciel, jour et nuit.

A partir du moment, ou l’homme aura conscience de sa présence, il lui attribuera toutes sortes de pouvoirs. Bénéfiques ou malé….

Attendez une seconde …

Ha oui je me suis trompé de texte, j’ai ressorti le premier épisode du feuilleton réalisé en 2019 De la Terre à la Lune, oups …

Vous aurez compris aujourd’hui je vais vous parler de la Lune.

Tous les moyens sont bons

Le premier auteur a évoquer un voyage vers la lune, c’est Edmond Rostand vers 1650 avec son célèbre Cyrano.

Il essayera à deux reprises, une fois avec des fioles remplies de rosée, pourquoi pas ? mais ce sera un échec et une seconde fois à bord d’une fusée, là ce sera une réussite.

Jules Verne quand à lui y envoie des hommes au moyen d’un canon en 1865.

Georges Melies mettra des images sur un récit similaire dans un de ses premiers films le voyage dans la lune en 1902 , les explorateurs y rencontrent les sélénites et la rencontre est chaotique

En général les œuvres qui évoquent la Lune ne font pas mention d’habitants mais le peu de fois où c’est le cas, comme pour les personnages de Melies  ce n’est pas forcement une bonne nouvelle, mas j’y reviendrais plus tard.

Bon alors à qui le tour d’y aller ?

C’est Hergé dans la période « moderne » qui consacrera 2 albums à la conquête lunaire.

Dans objectif lune, ce sont les préparatifs qui y sont dépeints sur fond d’espionnage.

Dans on a marché sur la lune, c’est l’exploration scientifique de la lune qui est mise en avant avec justesse, la pesanteur plus faible que sur Terre est bien démontrée lorsque les Dupont s’amusent comme des gamins a faire des bonds énormes.

Le retour par contre sera beaucoup moins joyeux, comme je l’évoque dans l’émission précédente.

Le suivant ,au cinéma, sera stanley kubrick pour le deuxième acte du film 2001 l’odyssée de l’espace en 1968.

Film inspiré par la nouvelle La Sentinelle de Arthur C Clarke : Des astronautes découvrent en explorant la Mer des crises(si, si , ça existe) , une pyramide en cristal qui date de 2 milliards d’années.

Pour le film il y a eu quelques modifications, la pyramide est devenue un monolithe noir de forme rectangulaire. Personnellement je trouve qu’on y gagne au change.

Toujours est-il que le monolithe garde la même fonction , signaler à ses propriétaires que les humains ont acquis les compétences pour parvenir à explorer la lune.

Simple information ou message d’alerte ?

Vivre sur la Lune ?

Dans 2001 on parle d’une colonie sur la Lune , c’est un fantasme récurrent .

Dans plusieurs œuvres l’homme vit de façon pérenne sur notre satellite

Mais ce n’est pas forcement un Eden à l’abri des turpitudes terriennes.

 Tycho Moon de Enki Bilal sorti en 1997 décrit une colonie qui ressemble beaucoup à Paris a ceci prêt qu’elle est a moitié ensablée et dans un état avancé de décrépitude ;

Elle est gouvernée par un président-dictateur (excusez du peu !) condamné par la maladie et la misère y règne en maitre.

Bref elle vend pas du rêve ….

Il y a un autre exemple de colonie ,à long terme cette fois, près de 70 ans, sur la face cachée de la Lune pour le coté mystérieux.

Iron sky , sorti en 2012 nous raconte l’histoire d’une base lunaire édifiée en 1945 …. par des nazis…

Voila,voila ,

Au-dela du caractère loufoque et complotiste du film on y décèle quelques pics lancés sur l’administration américaine surtout la présidence occupée par une sosie de Sarah Palin . Vous savez la co-listière de John Mc Cain au élections présidentielles des états unis en 2008 , elle était gouverneur de l’alaska et tuait des ours pendant ses loisirs…

Donc, les nazis de la Lune attaquent la Terre mais la riposte terrienne s’organise et va détruire leurs installations lunaires.

A cette occasion ils découvrent d’immenses réservoirs contenant de l’hélium 3.

L’hélium 3 est un gaz, jusque-là ça va, présent en grande quantité sur la lune ,on parle de 100 000 tonnes Pour info il en suffirait de 25 pour alimenter en énergie un pays comme les Etats-Unis pendant 1 an.

D’où une convoitise pour le moins exacerbée.

Ce qui mènera les terriens à se faire la guerre pour contrôler ces réserves.

L’énergie du futur ?

L’hélium 3 est l’élément de base d’un autre film : Moon.

Dans ce long-métrage réalisé par Duncan Jones et sorti en 2009 l’exploitation de l’hélium 3 est rodée.

Le héros Sam Bell est un technicien qui gère le bon fonctionnement d’une station d’extraction lunaire.

Ces dernières sont tellement automatisées, qu’il est le seul humain présent, il est accompagné d’une intelligence artificielle Gerty qui l‘aide dans sa tâche.

Sam est presque arrivé au bout de son contrat de 3 ans et commence a souffrir de la solitude, 3 ans avec pour seul compagnie un robot ,ça peut en effet peser sur le moral.

Un jour une machine a un problème lors de l’extraction, sam se rend alors sur place pour réparer mais il est victime d’un accident.

Il se réveille peu après dans la station apparemment indemne.

Mais il va commencer a subir des hallucinations, en effet un homme qui est son parfait sosie et qui dit s’appeler Sam apparait comme par magie dans la station.

Je ne vais pas vous divulguer la fin.

Elle est assez cynique et témoigne d’une certaine vision du capitalisme et d’une recherche du profit a tout prix.

C’est un film à petit budget, on dit aussi indépendant mais qui montre que l’on peut initier une atmosphère et une intrigue avec peu de moyens.

Et dans ce cas-là, c’est réussi.

Dans Ad Astra de James Gray sorti en 2019 , la Lune est une base avancée pour les expéditions interplanétaires.

La Lune étant plus petite que la Terre ,la gravité est moindre , 6 fois plus faible pour être précis, le lancement de fusée est plus simple et moins gourmand en énergie.

Sauf que pour James Gray, la lune est un nouveau far-west ,avec ses grandes étendues sillonnées par des convois de transport de matériel et ses bandits de grands chemins.

Ce qui nous donne une séquence digne d’une attaque de diligence mêlée à une course poursuite entre plusieurs rovers lunaires.

Donc pour le moment les voyages se font plutôt dans le sens terre-lune , à l’exception d’iron sky mais pour le match retour ce sont les terriens qui se déplacent.

Alors est-ce qu’à un moment des habitants de la Lune se décident à « descendre » ?

Dans la série animée goldorak diffusée à partir de 1978 sur antenne 2 , la lune est la base de l’empire de Vega un ennemi extra-terrestre qui cherche à conquérir la terre.

Et il y envoie régulièrement des monstres , les golgoths, pour semer le chaos et la mort.

Mais le souci c’est que lorsqu’une attaque est organisée, la lune change de couleur ,elle devient rouge…

Avouez que pour la discrétion on repassera …

Un peu de sadisme !

Dans certaines œuvres la Lune y est seulement évoquée mais elle prend cher comme disent les jeunes.

Dans le film la machine à explorer le temps version 2002 , elle explose en partie suite à un forage à la bombe atomique….

Joseph Kosinski pour sa part dans Oblivion la coupe en 2 ,tout simplement.

Avec ses conséquences cataclysmiques sur la Terre bien évidemment.

Mais dans le domaine de la maltraitance de la Lune, la palme est remportée par la série cosmos 1999.

Nous sommes en 1999 , jusque là c’est simple.

La colonisation de la Lune est en bonne voie et l’on se prépare à lancer une mission d’exploration de la planète Meta qui semble disposer d’une atmosphère favorable à la vie humaine.

En plus d’une base d’exploration, la lune accueille également des zones de stockage de déchets radioactifs…

Et c’est ça qui va poser problème, quelle surprise !

Des phénomènes magnétiques inconnus provoquent en premier lieu des décès parmi le personnel.

Rapidement l’équipe présente se rend compte que les déchets sont instables et chauffent anormalement.

Une opération est décidée pour éparpiller les conteneurs à déchets pour réduire la chaleur, mais trop tard….

Le stock explose et la Lune est arrachée de son orbite autour de la Terre , elle s’échappe à une telle vitesse qu’il est impossible aux occupants de la base de se réfugier sur Terre.

Et les voilà condamnés à errer dans l’espace sans but précis avec pour premier objectif de tenter de survivre et ensuite de faire de la Lune un endroit vivable tout en devant faire face à de nombreux dangers.

Cette série créée par Géry et Sylvia Anderson est diffusée pour la première fois en 1975 en France.

Son inspiration esthétique est clairement basée sur celle de 2001 l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, on est clairement dans les années 70 entre autres pour le génerique.

Cette série ne connaitra malheureusement pas de fin et contraindra les personnages à errer dans l’espace…

Une belle voisine inaccessible ?

Astre le plus proche de notre bonne vieille Terre , la Lune a nourri beaucoup de fantasmes et en suscite encore.

Mais, maintenant que l’on sait que c’est un monde mort l’intérêt pour notre satellite est moindre à l’exception des poètes des astronomes…

Elle fait moins rêver que Mars la rouge, mais elle est là quasiment à portée de main.

Il y a 50 ans des hommes s’y sont rendu en 3 jours !

De multiples projets, plus ou moins farfelus, au sujet du retour de l’homme sur la Lune sont sur la table.

Gageons qu’ils inspireront de nombreux rêveurs et que notre satellite redeviendra un nouveau terrain d’aventure.