En publiant La belle histoire des merveilles de la Terre, Gilles Chazot nous démontre que la géologie c’est aussi de la beauté, en plus d’être une science qui nous raconte les millions d’années de vie de notre planète.

La Belle histoire des merveilles de la Terre, de Gilles Chazot, éditions De Boeck

Le site internet de Gilles Chazot

Chercheur enseignant en géochimie – volcanologie à l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) – Université de Bretagne Occidentale (UBO ), Gilles Chazot travaille sur plusieurs terrains lointains. Dans cet ouvrage, il nous propose un voyage dans l’espace et le temps, à travers une sélection de sites et de phénomènes géologiques illustrés par de nombreux photographes, et c’est bien l’émerveillement que suscite La belle histoire des merveilles de la Terre, édité par De Boeck.

Tout paysage a une histoire géologique très longue, parfois vieille de centaines de millions d’années. Les péripéties de la tectonique, la nature des roches, leur interaction avec le vent, la pluie façonnent parfois des géographies étonnantes, imposantes, majestueuses ou simplement reposantes ;  on en découvre les principaux, sur tous les coins du globe, des continents aux fonds marins et même hors de la Terre puisqu’il est question de la Lune ou des objets d’origine extra-terrestre. Le livre présente aussi minéraux et autres objets géologiques comme autant d’oeuvres d’art naturelles,

Des météorites aux abysses, des lacs de laves à la grotte des Cristaux

On peut ainsi s’émerveiller (et apprendre) des vastes cuvettes formées par la chute de météorites il y a plusieurs millions d’années.
On peut aussi être pris d’un vertige métaphysique face aux stromatolites – structures minérales formées par des cyanobactéries qui émettent de l’oxygène ; certaines sont toujours actives, comme en Australie, mais d’autres, désormais fossiles, ont enrichi l’atmosphère terrestre en oxygène il y a 3,5 milliards d’années !
La crainte et la fascination se mêlent face aux lacs de lave à ciel ouvert en Afrique.

Séismes et volcans nous rappellent que la Terre bouge parfois brutalement mais bien d’autres signes indiquent au géologue ou à l’observateur averti que le mouvement est continu, même s’il est bien plus lent : dépôt de sédiments des fleuves qui se cimentent en grès dont les parties les plus tendres sont sculptées ensuite par l’érosion jusqu’à donner Monument Valley, chaînes de montagnes qui s’élèvent sous la force des collisions entre les continents et que l’érosion rabote presque aussi vite…

Il y a aussi ce qu’on ne peut voir, comme les abysses, ou ce qui est caché, mais non moins époustouflant, comme la grotte des Cristaux (géants) du Mexique.