Le plastique à usage unique, c’est bientôt terminé. Ces matériaux à base de pétrole génèrent une pollution omniprésente dangereuse pour la santé humaine et la biodiversité. L’association CLCV – Consommation logement et cadre de vie – nous rappelle les nouvelles mesures en vigueur et à venir et nous donne quelques conseils pour se passer de plastique.

Retrouvez la CLCV du Finistère une fois par trimestre dans Lem

Le plastique est en fait un matériau multiformes ; il serait plus juste de parler des plastiques. Le point commun de ceux qui nous préoccupent est cependant d’être fabriqués à partir d’hydrocarbures. Si certains restent indispensables pour des raisons d’hygiène et de sécurité ou de fonctionnalité (légèreté, souplesse, robustesse, étanchéité), beaucoup d’objets vont cependant disparaître du fait de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. On a pu en mesurer les prémisses en 2016 quand les sacs en plastique à usage unique ont été bannis des supermarchés.

100 milliards de produits en plastique jetables sont cependant toujours mis sur le marché en France chaque année, alors que les plastiques ont une durée de vie très longue, jusqu’à 1000 ans ! C’est donc paradoxal d’utiliser ces matières pour fabriquer des produits destinés à ne pas durer… Et c’est surtout toxique pour l’environnement et la santé humaine quand on sait que le plastique, sous forme de micro-particules, se retrouve désormais partout dans la nature, et dans la chaîne alimentaire, jusqu’à atteindre nos estomacs. Il est donc urgent d’agir et les mesures de restriction entrent en vigueur cette année et les suivantes, avec un objectif de zéro plastique à usage unique en 2040.

Interdiction progressive des plastiques à usage unique

Sont désormais interdits (depuis janvier 2021) : les pailles en plastique, bâtonnets mélangeurs, couverts à usages unique, couvercles à verre, piques à steak, confettis, gobelets en plastique, récipients, bouteilles verres et gobelets en polystyrène expansé, tiges en plastique pour ballons. En 2022 ce sera le tour des sachets de thé en plastique, jouets en plastique distribués gratuitement dans les fast-food et des emballages en plastique pour les fruits et légumes frais non transformés vendus en lots de moins d’1,5 kg. En janvier 2023, la vaisselle jetable dans les fast-food sera proscrite à son tour.

D’autres objets et d’autres usages pour réduire sa consommation de plastique

Emblématique, la bouteille d’eau minérale en plastique fait partie des 10 types de déchets les plus retrouvés en bord de mer ; on peut donc préférer boire l’eau du robinet (tout à fait potable et beaucoup moins chère) et utiliser une gourde en inox pour une consommation nomade.

L’oriculi est un bâtonnet en bambou avec une extrémité incurvée surmontée d’une perle en bois colorée qui sert depuis longtemps de cure-oreille aux Japonais et Chinois. C’est une alternative naturelle aux cotons-tiges en plastique. Mais il existe aussi désormais des cotons-tiges avec un bâtonnet en papier ou en bambou 100 % biodégradables.

Pour siroter cocktails et boissons fraiches, les pailles en acier inoxydable ou en bambou sont lavables et réutilisables.

A la place des films étirables, on peut opter pour des emballages alimentaires à base de textile, généralement du coton biologique imbibé de cire d’abeille, lavables et réutilisables (1 à 2 ans ou 120 fois selon la marque).

En période de règles, les femmes peuvent utiliser une coupe menstruelle, petit réceptacle en silicone médical ou en caoutchouc naturel que l’on place à l’intérieur du vagin et qu’on retire pour la vider, solution la plus écologique et économique mais qui nécessite un apprentissage pour l’utiliser correctement. Comme les tampons, on ne peut la porter de 6 heures. Autre solutions : des serviettes hygiéniques lavables, (10 à 20 € la serviette, 3 à 5 ans de durée de vie) ou des culottes menstruelles qui absorbent le flux du sang, sont lavables et réutilisables.

Les hommes qui se rasent peuvent quant à eux choisir un rasoir classique en métal, dont on change seulement la lame une fois usée.

Réduire sa consommation de plastiques jetables suppose aussi de changer ses modes de consommation, parfois en profondeur. Les gestes préconisés par la CLCV vont de l’achat de formats familiaux et du renoncement aux portions individuelles, à l’achat en vrac, la réutilisation des emballages (pots de confiture en verre pour conserver les restes alimentaires), en passant par la fabrication maison de produits ménagers ou d’hygiène, sans oublier de choisir des vêtements sans fibres synthétiques : le polyamide, le polyester, l’acrylique, le nylon ou encore la polaire sont des fibres synthétiques dérivées elles aussi de produits pétroliers.

La CLCV a repris ses permanences physiques ; à Châteaulin, l’accueil se fait désormais mercredi, de 14 h à 17 h 30, au HLM de Quimil – Bâtiment D3 – Immeuble Guynemer, dans les locaux du Secours Catholique.

Vous pouvez également contacter l’association par mail : finistere@clcv.org ou par téléphone au 02 98 95 34 41