La fête passe par le Brésil, le Cap Vert, les Caraïbes et l’Angola. C’est une fête ouverte à tous, une fête ouverte sur le monde

L’album Navegar est sorti le 02 avril 2021.

Joao Selva est né à Rio de Janeiro, dans le quartier d’Ipanema. C’est là-bas qu’il a étudié les musiques brésiliennes. Par la suite il s’est mis à parcourir le monde avec sa musique dans son sac à dos. Dans son périple, il a entre autre donné des spectacles pour des enfants défavorisés. Chaque arrêt sur la carte marquait aussi l’occasion de s’imprégner de nouvelles ondes musicales.

Et le voilà maintenant installé à Lyon. Son premier album Natureza date de 2017. Tout comme comme ce premier album, Navegar est produit par Patchworks, multi-instrumentiste de talent. Ce deuxième album est plus funk et pop. La recette secrète de Joao Selva, c’est un mélange de funk, de jazz et de disco avec des musiques et des rythmes traditionnels brésiliens. A cela il ajoute de la musique du Cap Vert, d’Angola et des Caraïbes.

Cet album est une croisière sur l’Atlantique Noire, une idée développée par la sociologue anglais Paul Guilroy. L’Atlantique y est décrit comme nouveau berceau de la diaspora noire, délogée suite à l’esclavage et aux colonies. Cette culture mixte est au centre de l’album.

Le tropicalisme est une autre idée chère à Joao Selva dans son approche des musiques traditionnelles. Le tropicalisme est un mouvement culturel apparu au Brésil en 1967, suite à la dictature militaire de 1964. Ce mouvement défend l’idée d’une musique universelle contre le nationalisme et une vision étriquée de la musique populaire brésilienne. Ce mouvement a été une porte d’entrée pour le psychédélisme et le mouvement hippie au Brésil.

L’ouverture et la tolérance sont donc au centre de cet album Navegar. Joao Selva navigue les bras grands ouverts vers de nouvelles cultures et de nouvelles rencontres. Peut-être ferez-vous partie du voyage en écoutant Sonar ?