Le Parc Naturel Régional d’Armorique a lancé un appel à candidature pour un espace-test agricole. Deux jeunes agriculteur.rice.s ont été retenu.e.s et ont commencé l’installation au sein du domaine de Menez Meur.

Un espace de lancement sécurisé

Le Parc Naturel Régional d’Armorique (PNRA) lance cette année un espace-test agricole sur le domaine du Menez Meur. Pour Sylvain Le Treust, éleveur bovin, élu sur la commune de Saint Rivoal et vice président au PNRA, cette initiative vient en aide aux porteur.euse.s de projet agricole qui souhaitent se lancer en agriculture mais à qui il manque une « petite étincelle ».

Sur une durée de un à trois ans, l’espace-test agricole propose un cadre limitant la prise de risque. Le PNRA met à disposition des agriculteur.rice.s retenu.e.s des terrains fonciers, différentes installations mais aussi le savoir faire des salarié.e.s de l’exploitation du Menez Meur. Les deux jeunes entrepreneur.e.s pourront aussi être conseillé.e.s par le partenaire Chrysalide sur les aspects juridiques, les démarches administratives, la compatibilité, etc.

Agneau, œufs et miel

Arnaud Dispagne et Sandrine Le Pinsec ont tous les deux été retenu pour cet espace-test agricole. Après avoir travaillé dans l’industrie, Arnaud Dispagne a décidé de se reconvertir dans l’agriculture biologique. Au sein du domaine de Menez Meur, il va produire des œufs mais aussi du miel avec des abeilles noires bretonnes. Ces dernières, adaptées au froid et aux fleurs locales, vont valoriser les ressources locales.

Le jeune exploitant agricole attend de cette expérience une meilleure connaissance technique mais surtout des rencontres avec les habitant.e.s du secteur. En effet, Arnaud Dispagne, comme Sandrine Le Pinsec, sont attaché.e.s à la vente direct, au circuit court et au local. Il.elle.s ont pour volonté de faire vivre le territoire locale notamment par les épiceries locales.

Sandrine Le Pinsec a elle un projet d’élevage ovin viande. Elle a fait le choix d’une race locale avec son troupeau de landes de Bretagne. Un troupeau rustique qui lui permet de valoriser le territoire et la végétation. C’est une race d’ovin qui a été abandonnée par l’agriculture par son manque de rentabilité. En effet, en comparaison, un agneau de Sisteron part à 4 mois à l’abattoir pour 30kg, contre 8 mois à 1 an pour 14kg pour un agneau des landes de Bretagne. Sandrine Le Pinsec a choisi de relever le défi et montrer que cet élevage est viable en proposant une viande de qualité au juste prix.