Après avoir abordé les légendes de Cornouaille par thème, il est plus que temps, à l’approche de l’été et de la période des promenades de passer en revue les endroits les plus légendaires de notre région. Cette semaine nous nous promènerons donc en presqu’île de Plougastel et dans les environs du Faou d’où nous émettons.

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Le diable en presqu’île de Plougastel-Daoulas…

Commençons donc par la presqu’ile de Plougastel. Si vous avez écouté cette émission, vous savez déjà que le géant y est passé et a formé la côte nord. Et bien il existe une variante à cette version où ce n’est pas Gargantua mais le diable lui-même qui a formé cette côte nord de la presqu’ile si inhospitalière.

Un endroit mal-aimé donc que cette presqu’ile. La légende raconte qu’à Daoulas, une femme aurait été chassée de la ville après avoir mis au monde sept enfants. En partant, elle lança une malédiction:
« Brest va gresk, Daoulas war diskar! Pa savot un ti, e kouezo tri! »
( Brest croîtra, Daoulas déclinera! Quand on construira une maison, il s’en écroulera trois!). Cette légende est à rapprocher de celle des sept saints que nous avons déjà raconté lors de notre première émission.

Lorsque l’ombre de la mort semblait planer sur une personne chère, on allait à Plougastel-Daoulas consulter une fontaine dédiée à saint Languiz, patron des moribonds. De l’autre côté, de la presqu’ile, sur la côte sud, à Saint-Trémeur, vivait Fanta Lezoualc’h lavant son linge pendant une nuit fera la rencontre funeste d’une lavandière de la nuit et ne devra son salut qu’à la sagesse de son mari. Une autre femme, Katell Gollet ou Catherine la perdue si vous n’êtes pas bretonnant est représentée sur les calvaires de Guimiliau et de Plougastel-Daoulas dans la gueule de l’enfer. Une légende évoque son triste sort funeste où le diable finit par l’entraîner dans une gigue infernale et lui faire ainsi franchir les portes du royaume des damnés.

Une autre femme semble maudite : la dame blanche de Plougastel qui apparaît à minuit sur le vieux pont de Plougastel.

D’autres légendes évoquent la fondation de l’abbaye de Daoulas et les présages que l’on peut chercher dans son parc.

….et son cheval en forêt du Cranou

Il en va de même pour les bois du Cranou où erre le cheval du diable qu’un certain Jean-René Guzon, du Faou, revenant une nuit de la foire de Landerneau, rencontra. Il arriva au Faou hors d’haleine et fut trois jours sans pouvoir parler. Ce n’est que le quatrième soir qu’il trouva la force de raconter aux siens son aventure.

Une région riche en légendes donc qu’il n’appartient qu’à vous de découvrir.