Eiskeller signifie « cave à glace » en allemand. C’est dans un tel lieu, situé dans la banlieue bruxelloise, que Rover a décidé de créer son troisième album 

Le troisième album de Rover, Eiskeller, est sorti le 7 mai 2021 chez le label Cinq7 de Wagram.

Derrière ce nom de scène, il y a Timothée Régnier. Il est auteur-compositeur-interprète, multi-instrumentiste et chanteur. Sa voix peut aller aussi bien dans les graves que dans les aigus, capacité sur laquelle il joue beaucoup.

Il est le seul artiste crédité sur son premier album, sorti en 2012 et sobrement intitulé Rover. Il est très bien accueilli du public comme de la presse et il marque le début d’une longue tournée en France. En 2013 il est nominé aux Victoires de la Musique pour le titre de révélation du public. En 2015, c’est au tour de l’album Let It Glow de paraître, et c’est un nouveau succès. Rover explore plus loin encore ses capacités vocales et expérimente un peu plus que sur son premier album.

Son essence musicale, c’est la pop et le rock ; ses références, les Beatles et Bob Dylan, mais aussi Bowie et Gainsbourg, les tableaux de Van Gogh et les poèmes de Rimbaud. On retrouve bien sûr ces influences dans Eiskeller.

Cet album a une histoire particulière. C’est une histoire de confinement, mais pas à la sauce pandémie mondiale : son confinement à lui était volontaire, sous la terre et avec -8 degrés dans l’air… « Eiskeller » signifie « cave à glace » en allemand. Pendant plusieurs mois, Rover s’est reclu dans d’anciennes glacières en banlieue de Bruxelles. Il a pu y entreposer tous ses instruments dans une seule et immense pièce. Il lui a fallu s’habituer au lieu et l’apprivoiser pour enfin s’y sentir bien. Cette contrainte est devenue un boost pour sa création et l’atmosphère des lieux se retrouve dans les chansons de l’album. Il a dit s’y être senti en sécurité et à la fois vulnérable. En musique, cela se traduit par des morceaux qui s’inscrivent dans l’ADN musical de Rover. Mais on retrouve aussi des morceaux plus expérimentaux et inattendus, comme si cet environnement avait modifié son code génétique. Le morceau Cold and Tired, « Froid et fatigué », illustre parfaitement cette nouveauté avec un chant autotuné. Il révèle aussi le ton plus froid et dépouillé de cet album. Rover y est plus transparent que jamais, on peut voir à travers lui comme à travers la glace, et l’on y décèle de la mélancolie.