Dans tout le Sud-Finistère, l’association Le temps partagé continue à aider les jeunes réfugiés mineurs par du soutien scolaire, de l’aide juridique, notamment pour ceux dont la minorité n’est pas reconnue par l’État français, en passant par l’hébergement, sans oublier les loisirs.

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La page Facebook du Temps partagé

Bientôt 5 ans que l’association Le temps partagé vient en aide aux jeunes réfugiés, dits MNA – mineurs non accompagnés – par différentes actions. Pour les jeunes dont la minorité n’est pas reconnue et qui ne sont pas pris en charge (une dizaine actuellement) l’association apporte soutien juridique mais pourvoit aussi aux besoins de première nécessité : nourriture, hébergement, dans des familles d’accueil. Pour les jeunes que l’Aide sociale à l’enfance (ASE, service du Département) prend en charge, les bénévoles du Temps partagé se chargent du soutien scolaire et des loisirs. 

En matière d’hébergement, l’association recherche toujours des bénévoles susceptibles d’accueillir au moins ponctuellement un jeune (dans le sud du département, il ne s’agit que de garçons) ; l’été est souvent propice pour tester cet accueil. Ensuite, on peut héberger juste pour dépanner pendant une courte période, ou bien héberger le week-end un jeune scolarisé et logé en internat en semaine. Les personnes intéressées peuvent contacter l’association sur Facebook, par mail à info@letempspartage.net ou au 07.74.71.47.00.

L’association s’efforce de scolariser les jeunes dont le niveau de langue française est suffisant, si possible dans des filières professionnelles en tension, et de préférence en internat pour favoriser la socialisation de ces jeunes. Certains suivent ainsi des cursus professionnels dans le bâtiment à Pleyben, la restauration-hôtellerie à Pont-l’Abbé, la boulangerie-pâtisserie à Concarneau, la logistique à Carhaix, etc.

Pour ceux qui ne parlent pas du tout français ou très peu (certains jeunes viennent d’Afghanistan ou du Bengladesh), des cours d’alphabétisation ou de perfectionnement sont proposés au cas par cas, parfois individuels parfois en petits groupes, par une trentaine de bénévoles au total. Révision du code de la route, écriture d’une lettre ou d’un CV, assistance informatique, les aides peuvent être de divers ordres.

La question de la carte de séjour

La grande difficulté pour ces jeunes réfugiés, c’est l’obtention d’une carte de séjour. Sans elle, ils ne peuvent être embauchés, même quand ils ont trouvé un employeur et même dans des filières professionnelles qui manquent de bras. Mais il est très difficile de l’obtenir si on n’a pas d’emploi. C’est donc une situation absurde, en cercle vicieux. En outre, la carte n’est attribuée que pour une période d’un an. Récemment, deux jeunes aidés par le Temps partagé ont cependant obtenu une carte de séjour étudiant.

En outre, certains mineurs suivis par l’association ont obtenu devant la justice la reconnaissance de leur minorité (qui entraîne automatiquement la prise en charge par les services sociaux).

Autre bonne nouvelle, le déconfinement permet la reprise des activités diverses. Par exemple, des actions de bénévolat et de solidarité permettent d’intégrer ces jeunes, d’améliorer aussi leur estime d’eux-mêmes afin qu’ils ne soient pas seulement « aidés » mais aussi « aidants » : ils ont par exemple réparé des vélos au profit du Secours catholique. Certains seront bénévoles au festival de cinéma de Douarnenez fin août.

Les loisirs reprennent aussi comme les cours de vélo, le football (avec le club de Quimper Kerfeunteun) ; une sortie vélo aura lieu le 11 juillet 2021 entre Quimper et Douarnenez (accompagnateurs bénévoles bienvenus).

Des étudiants en BTS communication ont par ailleurs lancé une action pour faire connaître Le temps partagé tout en collectant de l’équipement ou des tenues de sport pour les jeunes via une cagnotte Leetchi.

L’association Le temps partagé tient son assemblée générale le 3 juillet 2021 à 17h dans l’ancienne maison des associations de Quimper. Si vous souhaitez devenir bénévole, profitez-en !