La Coordination bretonne ferroviaire entend donner plus d’écho aux revendications des usagères et usagers du train. Elle commence donc à fédérer toutes les associations liées au transport par rail en Bretagne.

Pour contacter la coordination : coordination_reseau_breton@framalistes.org

Stéphanie Grevet est elle-même fervente utilisatrice du train ; elle l’emprunte quotidiennement de Quimper (où elle vit) à Auray (où elle travaille). Quand les TER de la ligne Bretagne Sud ont été remplacés par des TGV, elle a subi une double peine : un choix horaire beaucoup plus restreint et le coût d’un embarquement de son vélo (10 € en TGV alors que c’est gratuit en TER). En interrogeant d’autres usagères et usagers de la ligne, elle s’est rendu compte qu’elle était loin d’être la seule à subir les conséquences des remaniements du service. C’est alors (en 2017) qu’est né le Collectif d’usagers TER Bretagne Sud. Il fédère des usagers de différentes communes comme Bannalec, Le Trévoux, Rosporden ou Quimperlé, avec le soutien de certains maires et élus. Une pétition a recueilli 1500 signatures sur 3400 abonnés de la ligne Bretagne Sud ; les élus de la Région (qui organise les liaisons ferroviaires régionales) ont été rencontrés avant les élections de juin 2021.

Fédérer les associations et collectifs liés au train pour mieux se faire entendre de la Région

Pour autant, les revendications sont restées lettre morte. D’où l’idée de fédérer à l’échelle de toute la Bretagne où les associations liées au transport ferroviaire ou aux transports collectifs sont nombreuses. Plusieurs ont déjà rejoint le mouvement : l’Association citoyenne Châteaubriant-Rennes en train, Autiv 35, Codef, les collectifs Oui au train de nuit, Un train pour Hanvec, Mauron-La Brohinière, Centre-Bretagne en train et Betton gare vivante ; d’autres seront contactées ces prochains mois. La coordination bretonne ferroviaire s’est réunie pour la première fois le 13 septembre 2021 à Pontivy.

Les problématiques ferroviaires sont nombreuses du point de vue des usagers : manque de trains, arrêts inexistants (Hanvec) ou lignes fermées (Morlaix-Roscoff), horaires inadaptés… Parfois les intérêts des uns et des autres peuvent diverger mais l’ensemble des membres du collectif a une priorité : le développement des trains du quotidien, des trains des territoires.

Les revendications des usagers des trains des territoires

La coordination régionale doit permettre de mieux se faire entendre de la Région et du groupe SNCF, d’accéder plus facilement aux informations. Mais au delà, l’idée est bien de promouvoir le train au quotidien, au nom de l’intérêt général. En effet, la coordination bretonne ferroviaire souligne que la plupart des Bretons ont pris le train plusieurs fois dans leur vie et une bonne partie le prend régulièrement pour le travail, les études et les déplacements de loisirs. La coordination ajoute que le train est le meilleur facteur d’aménagement des territoires, aussi bien métropolitains que ruraux ; sans oublier la dimension environnementale du transport ferroviaire, en particulier face au changement climatique.

La coordination demande davantage d’investissements dans la modernisation du réseau ferroviaire régional et la création de nouvelles lignes, l’adaptation des horaires et de la fréquence des trains aux besoins des usagers, le développement du fret ferroviaire pour décharger les routes bretonnes de leurs camions, des tarifs attractifs et davantage de présence humaine en gare et dans les rames, notamment pour l’accessibilité et la sécurité des passagers.

Le premier objectif de la coordination est de rencontrer le nouveau vice-président du Conseil régional, Mickaël Querneis. D’autres actions suivront et une page Facebook sera créée prochainement pour la Coordination bretonne ferroviaire, collectif d’associations pour les trains des territoires, le nom officiel du mouvement.