Le chanteur Sénégalais Meta, aujourd’hui installé à New-York, nous livre un bel album de 16 titres autour de sa foi, autour de l’amour et du combat pour la liberté et la justice. Un projet clair et profond, qui va vous donner le sourire… 

 

Dia est le fruit d’un riche mélange de cultures et d’influences

Bonjour et bienvenue dans Sonar! Aujourd’hui on s’intéresse au quatrième album de Meta accompagné de the Cornerstones, intitulé Dia, qui se prononce « Jah » . Dia est produit en totale indépendance par Meta lui-même.

Quatre ans après la sortie de son dernier album Hira, Meta Dia, artiste sénégalais vivant aujourd’hui à New-York, nous propose un album de 16 titres spirituel et positif ! Son album et le fruit d’un riche mélange de cultures et d’influences. Au début c’est par le rap qu’il a commencé la musique au Sénégal, avec des débuts prometteurs. Mais bon la famille n’était pas trop d’accord… Meta a grandi avec l’islam et les traditions peuls de son village au Sénégal. Il a aussi dans son cœur la culture soul, très liée a son histoire avec les Etats-Unis où il vit aujourd’hui comme citoyen américain. Musique traditionnelle, soul, rap, pensée musulmane et rastafari se mélangent comme une salade dans le grand bol du reggae.

Une musique lumineuse qui donne du peps, depuis les paroles jusqu’au mix super clean qu’il nous propose sur son double LP, un mix qui nous vient du fameux studio Real World Music, en Angleterre. Un disque où il a collaboré avec divers artistes comme SumeRR, Julian Marley, Malik Work. Prêtons oreilles à sa collaboration avec the Skankin’ Monks, un son roots qui va vous faire de l’effet !

Le morceau Tresspass the Meta & the Cornerstones en collaboration avec the Skankin’ Monks.

En 2001, il s’en va vers New-York avec ses rêves, ses ambitions

En 2001, Meta Crazy est un rappeur de la scène sénégalaise, il s’en va vers New-York avec ses rêves et ses ambitions. Il va rejoindre son père qui y prêche l’islam comme Imam. Pas vraiment la meilleure année pour débarquer au States.. Musicalement, il ne s’identifie pas non plus à la réalité du rap américain. Comment faire passer son message ? Il sort du rap et s’approche du jazz à Detroit, mais se tourne vite vers le reggae, genre privilégié pour l’exprimer et s’engager.

Ses thèmes, ses engagements, se sont ceux de la foi, mais aussi de la paix et de l’amour. Non, c’est faux et idiot de tuer des gens au nom de Dieu. Il s’engage pour la libération, celle de l’Afrique. Il s’engage pour la justice et la dénonciation des violences de la police aux Etats-Unis. Il s’engage pour l’ouverture d’esprit et l’élévation. Avec le morceau Cells, Meta va vous faire planer, il va vous élever et vous allez mettre longtemps à redescendre.

Sonar c’est fini pour aujourd’hui, on se retrouve demain pour une nouvelle découverte musicale !