Après « Jaurès cosmopolite »  et dans la continuité des cartes postales « Mes chers parents », l’ethnologue-photographe Benjamin Vanderlick continuent à s’intéresser aux populations venues d’ailleurs et à leur regard sur Brest. Huit panneaux qui rassemblent témoignages écrits dans plusieurs langues et cartes postales sont présentés dans l’exposition « Elle est si belle à voir » jusqu’au 8 janvier 2022 par la médiathèque Jo-Fourn Europe, dans le cadre de l’opération  « Un œil sur le monde ».

Retrouvez les détails de l’exposition Elle est si belle à voir sur le site internet de Benjamin Vanderlick, ethnologue et photographe

La page Facebook de l’association Yiriba à Brest

Un œil sur le monde sur le site des médiathèques de Brest

Au sein de l’association Yriba, Benjamin Vanderlick suit depuis longtemps les Brestoises et Brestois nés hors de la France métropolitaine, de Tahiti à l’Afghanistan, en passant par divers pays d’Afrique de l’Ouest, du Maghreb ou du Caucase ; plus de trente nationalités ont traversé les ateliers proposés par l’ethnologue photographe lors de ses différents projets : « Jaurès cosmopolite », « ce tissu qui m’est cher », « Mes chers parents » …

Les ateliers continuent : on y écrit, on y compose ou on y choisit des photographies de la ville (il y en a 600 actuellement) que toutes et tous ont en commun, Brest. La série d’expositions Un oeil sur le monde proposée par les médiathèque de Brest en cette fin d’année 2021 tourne autour du photojournalisme, avec le travail du reporter de guerre Gilles Caron comme point de départ, mais les 6 photographes exposés proposent aussi un photojournalisme sur le temps long et ethnographique, comme le fait Benjamin Vanderlick.

Architecture, océan, végétaux qui parlent aux Brestoises et Brestois d’ailleurs

Jusqu’au 8 janvier 2022 à la médiathèque Jo-Fourn (en extérieur, accessibles sans passe sanitaire) huit panneaux synthétisent le travail en cours. Une phrase et une mosaïque des cartes postales du projet « Mes chers parents » évoquent la cité du Ponant comme point de chute de ces migrations, mais aussi comme ville à transmettre : à sa famille, à celles et ceux qui sont restés « au pays ». Les langues et pays d’origine sont multiples : Madagascar, Mayotte, Brésil, Roumanie, Algérie, Congo, Bénin, Côte d’ivoire, Iran, Aghanistan, Turquie, Surinam, Sénégal, Liban, Irak… en Géorgien, dari, portugais, français, créole, djiboutien…   Et c’est ainsi que se dessine Brest, « belle » même dans son architecture « à la soviétique » qui rappelle quelque chose à Elmira du Daghestan, avec cet océan à qui ce réfugié afghan vient parler quand il est triste, des points de vue et des hauteurs qui permettent de regarder au loin, de jolis jardins publics qui plaisent à Claudia , le quartier historique entre Pontaniou et la tour Tanguy qui rappellent les promenades en Algérie.

Quelques rendez-vous autour de l’exposition

  • Jeudi 2 décembre 2021 16h : lectures de témoignages et visite de l’exposition
  • Vendredi 3 décembre 2021 18h30-20h : table ronde «donner à voir le monde, regards croisés de 3 photographes avec Marie Magnin, Julien Brygo et Benjamin Vanderlick.
  • Jeudi 6 janvier 2022 16h : lectures de témoignages et visite de l’exposition à la médiathèque des Capucins F.Mitterand (auditorium)

Le travail de Benjamin Vanderlick autour des habitantes et habitants immigrées à Brest continue, l’ethnologue s’intéresse actuellement aux loisirs extérieurs des ces personnes. On pourra en voir la suite lors du prochain festival Pluie d’images en janvier 2022.