Valérie Pérot est accueillante familiale en Finistère. Deux personnes âgées dépendantes vivent chez elle en permanence, avec chacune leur chambre et toute l’assistance quotidienne dont elles ont besoin. Un métier qui demande beaucoup d’implication mais qui permet de créer une véritable relation et pour les adultes âgés ou en situation de handicap, une solution alternative à l’Ehpad ou au foyer de vie.

 

Il y a 95 accueillantes et accueillants familiaux dans le Finistère. Leur agrément, délivré par le Conseil départemental, suppose une chambre adaptée (individuelle, de 9 m2 minimum) avec le confort normal, aménagée et meublée aux frais de la personne accueillante qui doit aussi suivre une formation initiale administrative, juridique et technique, deux ou trois jours de formation continue par an. Un contrôle régulier à domicile est également de rigueur.

Les personnes accueillies passent un contrat de gré à gré avec l’accueillant familial qui est donc rémunéré en fonction de l’âge ou du degré de dépendance du ou de la résidente.  Au quotidien, chaque famille d’accueil peut proposer diverses activités, intégrer plus ou moins les personnes à son quotidien (repas en commun ou pas, jeux, sorties), du moment que la sécurité et le bien-être du résident sont assurés.

Du temps pour s’occuper de la personne accueillie

Valérie Pérot travaillait déjà dans le secteur social quand elle a décidé, avec l’accord de sa famille, de devenir accueillante familiale. Elle a même acheté sa maison en fonction de ce projet ! Elle souhaitait surtout pouvoir enfin consacrer du temps aux personnes dont elle avait la responsabilité, le temps notamment de créer une véritable relation, de s’adapter au rythme de chacun. Actuellement, elle héberge deux hommes âgés et elle s’apprête à en accueillir un troisième. L’arrivée d’un nouveau résident se passe progressivement, le temps d’évaluer « au feeling » la future cohabitation.

Pour les personnes accueillies, ce mode d’hébergement est un compromis entre la vie indépendante, parfois impossible, et la vie en collectif (en Ehpad ou foyer) qui ne convient pas à tous les tempéraments. C’est aussi une formule moins couteuse qu’un hébergement en établissement.

Valérie est membre de l’association A2F (Accueil familial en Finistère) qui permet à ses membres de se retrouver entre accueillantes et accueillants, avec les résidentes et résidents, pour des sorties, repas partagés, et autres moments conviviaux qui évitent aussi l’isolement. L’association porte aussi des missions : valoriser l’accueil familial, souvent méconnu, et des revendications : permettre aux professionnels de l’accueil familial de bénéficier d’une allocation chômage, ce qui n’est pas le cas actuellement.