Depuis 2014, Arnaud Amos produit quelques 300 variétés de plants et semences, essentiellement potagers, à Brasparts. Les particuliers peuvent venir acheter ses produits dans sa pépinière. Il nous raconte sa démarche en faveur des plants et semences non propriétaires.

Émission mensuelle réalisée en partenariat avec le Civam Finistère 

Le site internet du Potager nourricier d’Arnaud Amos

Arnaud Amos s’est formé à l’environnement littoral, puis il a travaillé en Biocoop et ce sont ses recherches d’une maison (avec jardin) qui l’ont peu à peu orienté vers la production agricole. À Brasparts, il a trouvé le lieu idéal pour se lancer dans la production de plants biologiques à destination de la vente aux particuliers en 2014. Sans formation agricole, il s’est tourné à l’agroécologie chez Pierre Rabhi en Ardèche, il a aussi créé l’association Terre des possibles, puis s’est tourné vers le Civam du Finistère, notamment pour choisir ses statuts et imaginer son modèle de commercialisation.

Peu à peu, avec le soutien de sa conjointe qui assurait les revenus du foyer, il a pu produire suffisamment pour vivre de son activité. Il forme même désormais de futurs collègues qui souhaitent s’installer dans le secteur. Car la production de plants est en plein essor. Pour les particuliers, c’est certes plus facile de commencer un potager avec des plants plutôt qu’avec des graines…
Dans le Finistère, la demande de plants et semences pour les professionnels est forte mais les exigences sont plus contraignantes : produire de plus gros volumes donc disposer de plus grandes surfaces, assurer une qualité stable, etc.

La question de la propriété du vivant

Arnaud Amos préfère se tourner vers les particuliers car il ne souhaite pas se mécaniser outre-mesure. Par ailleurs, il tient à vendre des plants et semences « du domaine public » ce qui est autorisé (depuis 2020) mais uniquement à destination des particuliers. Le chemin vers la « libération » et la fin de la propriété exclusive sur le vivant (les producteurs de plants et semences aux professionnels sont de grands groupes industriels) est encore long…

Au départ, Arnaud Amos vendait essentiellement sur des marchés ou à l’occasion d’événements en Bretagne. Mais la crise sanitaire l’a poussé à revoir son mode de vente et il ouvre désormais sa pépinière à ses clients locaux qui peuvent venir acheter des plants à partir de mars : 300 variétés sont proposées, y compris parfois exotiques comme le kiwano, concombre d’Afrique. On peut aussi passer commande en ligne sur le site internet du Potager nourricier.

Arnaud Amos produit aussi des semences mais plutôt pour son propre usage. Il récupère aussi les graines que ses clients voudront lui confier pour perpétuer des espèces locales ou tenter des adaptations.