L’artiste réunionnais Labelle vient de sortir son album « Eclat » sur les labels Eumolpe et Infiné. Un album transcendantal composé pour un quatuor à cordes et un synthé, entre musique traditionnelle maloya, musique classique européenne, rock et électro.

Bonjour et bienvenue dans sonar ! Aujourd’hui on s’intéresse à Labelle, qui a sorti un nouveau projet musical, Eclat encore une fois exceptionnel, sous les labels Eumolpe records et InFine.

Quatuor à corde plus synthé

Labelle est un artiste réunionnais. Né en France, ça fait 10 ans que Labelle est allé s’installer sur l’île d’où venait de son père, la Réunion, en quête de ses origines, en quête d’inspiration. Le musicien, compositeur, s’ancre dans la traditionnelle musique maloya, tout en réinventant ces musiques avec les instruments actuels, notamment les instruments électroniques.

L’album Eclat est son 4eme projet musical, et il vient de sortir. Les mélanges sont vraiment très très riches. On sent la musique maloya réunionnaise, on ressent l’océan indien, on pressent la diversité d’influence dans cette musique à la fois populaire et savante, moderne et traditionnelle, contemporaine et classique, locale et mondiale.

Le concept de cet album Eclat est de penser une musique traditionnelle, avec une méthode de composition classique pour une formation pour le moins inhabituelle. On va écouter tout de suite un quintette pour 4 cordes et un synthétiseur. Quatuor à corde classique, deux violons, un alto, un violoncelle, plus un synthétiseur, c’est la touche technologique actuelle.

Je vous en dit plus après l’écoute de ce premier morceau, élude. C’est comme un prélude, mais sans le P et le R, ce morceau résout les mystères.

Entre traditionnel, classique et musiques actuelles

C’était élude, le morceau d’ouverture du projet éclat ! de Labelle. Vous êtes toujours sur radio évasion !

Vous avez entendu ce mélange d’un quatuor à corde et de musique électro ? Génial !!! Pièce unique et pièce de maître orfèvre, éclat ! Traverse l’histoire de la musique en 37 minutes. Il nous explique « J’écris pour le quatuor à corde comme j’écris pour une groupe de rock . Tu as la section rythme, 2 lead guitares, et la basse ». On retrouve aussi le trait le plus caractéristique de la musique classique, si vous préférez. La composition cherche à faire dialoguer les 5 instruments. Les musiciens doivent et savent se comprendre et s’écouter. Les interprètes sont en symbiose, il y a télépathie.

Finalement, ce qu’on reconnaît aussi, tout au long de l’album, c’est le profond ancrage dans la musique maloya. On dirait pas, mais Labelle transcende généralement les spectateurs qui vont le voir sur scène. Lors de ses nombreuses représentation il fait danser la foule à l’aide des musiciens qui l’accompagnent. Comme par le passé, sur la scène des Transmusicales à Rennes, sa ville natale. Ou bien très bientôt au TEAT de Saint-Denis de la Réunion, pour les réunionnais qui nous écoutent.

SONAR c’est fini pour aujourd’hui, on appréciera le morceau, éclat ! de Labelle. Une douce et progressive composition pour ce quintette qui n’en finira pas de nous faire rêver à d’autre mondes.