Le Projet alimentaire de territoire de la communauté de communes de la presqu’île de Crozon et de l’Aulne maritime privilégie les circuits courts. Sur un territoire qui compte 147 fermes, majoritairement en élevage, les élus ont aussi misé sur le renouveau de l’abattoir intercommunal du Faou en 2024. Dans cette émission spéciale réalisée avec Eau et rivières de Bretagne, il s’agit d’inciter les habitantes et habitants à comprendre les enjeux d’une consommation alimentaire locale.

Nos invités : Mickaël Kernéis président, Pascal Prigent vice-président de la communauté de communes, Martine Le Guirriec, première adjointe de Rosnoën et Arnaud Clugery, directeur d’Eau et rivières de Bretagne

Le Projet alimentaire de territoire sur le site internet de la communauté de communes Picam

Cette émission a été réalisée en partenariat avec Eau et rivières de Bretagne depuis le restaurant scolaire de l’école publique de Rosnoën, dans le cadre du projet Transistoc’h financé par la Région Bretagne, l’Ademe, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et l’Office français de la biodiversité.

Le Projet alimentaire de territoire (Pat) de la communauté de communes de la presqu’île de Crozon et de l’Aulne maritime a commencé par un diagnostic. Ce dernier a révélé que, si le nombre d’exploitations agricoles a beaucoup baissé en 20 ans, il en reste encore 147. 23 % écoulent tout ou partie de leur production en circuit court. La Surface agricole utile représente 37% de la communauté de communes ce qui est moins que la moyenne finistérienne (57%). Le territoire compte 17,6 % de fermes bio (9,3 % à l’échelle du Finistère). Une majorité des productions concernent l’élevage.

L’objectif du Pat est d’encourager les filières alimentaires de proximité et les circuits courts, en valorisant les savoir-faire agricoles et les produits locaux. Le projet est élaboré avec toutes les actrices et acteurs de l’alimentation du territoire, de la production à la restauration privée ou publique, en passant par les associations ou les entreprises de transformation.

Notre émission est réalisée en direct du restaurant scolaire de l’école publique de Rosnoën, reconnu pour sa qualité et son large recours aux produits bio et locaux

La cantine de l’école publique du Roz est exemplaire à plusieurs titres : on y cuisine pour de vrai, et des produit bio et locaux.  Ania Kierznikiewisz et Marion Cailler préparent chaque matin 100 à 110 repas pour les enfants, les profs et les personnes âgées de la commune qui en font la demande (les plats sont livrés tous les jours du lundi au vendredi). La cantine de Rosnoën a été récompensé pour sa cuisine : l’origine des aliments (le plus bio et le plus local possible), son traitement des restes alimentaires (lutte contre le gaspillage), et la qualité de la transformation (des plats variés avec des légumes de saison, du pain préparé directement en cuisine…). Le restaurant scolaire a reçu 3 carottes du label Ecocert et une victoire du territoire rebelle en 2021.

Reportage sur la cantine de l'école de Rosnoën

L’abattoir de la presqu’île de Crozon et de l’Aulne maritime

La communauté de communes de presqu’île de Crozon et Aulne maritime compte l’un des derniers abattoirs du Finistère. Construit dans les années 1960, l’équipement est cependant vieillissant et, étant donné sa situation, il ne peut plus être agrandi.
Les élus ont donc décidé la construction d’un nouvel abattoir qui sortira de terre en 2024. Plus grand, plus adapté aux nouvelles normes de bien-être animal, de sécurité sanitaire, mais aussi plus ergonomique pour le personnel, cet abattoir (ovin, bovin, porcin) s’adaptera aussi bien aux petites productions qu’aux plus grandes. Pour le territoire, le maintien de ce type d’équipement est stratégique si on veut conserver l’implantation de l’élevage et favoriser de nouvelles installations.

 

Impliquer toute la population dans la réflexion sur l’alimentation

Le projet Transistoc’h consiste à mobiliser les Bretonnes et les Bretons autour des transitions. Outre les émissions en public, Eau et rivières de Bretagne et Radio Evasion co-animent des ateliers destinés aux plus jeunes, qui conjuguent éducation à l’environnement et radio.

Autour de l’alimentation et des circuits courts, quatre ateliers ont été menés par Aïta Malzac et Jeanne Blanchard avec les élèves de 6e bleue du collège François Collobert à Pont-de-Buis-lès-Quimerc’h.

Les élèves ont mené l’enquête au sein de leur collège : qu’y a-t-il dans leurs assiettes? D’où viennent les produits qu’ils mangent? Qui au sein de l’établissement prend ses décisions?

Les élèves ont aussi rencontré Michel Kerangueven qui s’est installé à Quimerc’h en 1979 en tant qu’agriculteur. Aujourd’hui, ce sont ses deux fils qui ont repris la ferme, mais Michel continue de travailler. Il propose notamment ses produits au comptoir de Térénez.

 

Enquête sur l'alimentation au collège de Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h

Interview de Michel Kerangueven, éleveur à Quimerc'h