Le poète et musicien, installé en Belgique désormais, Jawhar cultive l’art de saisir la beauté par les mots et le chant. Il sort Tasweerah, son quatrième album, sur le label brusselois 62tv.

Bonjour et bienvenu dans SONAR ! Aujourd’hui c’est une dinguerie on va écouter Jahwar qui vient de sortir son 4ème album, Tasweerah, sur le label belge 62tv.

Tasweerah, c’est une méga pépite. Un douze titres chantés pour la plupart en arabe, qui nous fait vibrer et nous émeut comme pas possible. Vraiment. Peu importe que vous soyez familier de l’arabe ou non, vous serez touchés par son phrasé fluide et doux comme une rivière.

Tasweerah est plein de poésie métaphysique, contemplative, sentimentale, et je trouve qu’il faut avoir du cran pour chanter ça de nos jours. On est plus dans la contestation, où dans l’affirmation de soi, dans l’ego, mais il y a moins de place pour la poésie du doute, de la timidité, de la fragilité. Une place que prend tout bonnement Jawhar, en prônant une autre beauté.

Il déplore cette mocheté déguisée qu’on nous vend, et lui, il trouve que la beauté est surtout là où l’homme n’intervient pas. Certainement pas dans une maison bien rangée, dans une jolie collection d’art contemporain ou bien sur instagram. Non la beauté elle est vraie à l’intérieur, elle est vraie dans l’accident, elle est vraie dans la vieillesse, dans l’imperfection. Et cette beauté, le poète, le musicien la chasse, car c’est la beauté qui est éternelle.

On écoute Sayyed Ezzin, chasseur de beauté, par le poète et musicien Jawhar, et la suite de la chronique est à retrouver au-dessus !