Notre cher Jean en avait marre des « musiques de hippies », il nous présente du vrai son de bonhomme, de la guerre et du sang, c’est l’album The War to End All Wars de Sabaton.

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La dame des ténèbres

Sabaton est un groupe suédois de Power et de Heavy métal fondé en 1999 par le bassiste Pär Sundstrom et le chanteur du groupe Joakim Broden le seul du groupe qui n’ait pas les cheveux longs dignes d’un métalleux. Ils sont portés par le label NUCLEAR Blast, un des labels les plus influents dans le monde du métal. Composé d’un chanteur claviériste, de deux guitaristes, un bassiste et un batteur. Sabaton adore l’histoire et plus particulièrement l’histoire martiale. Ça peut être sur n’importe quelle époque, l’antiquité, le moyen-âge, les guerres mondiales, tout les intéresse. Leurs chansons sont des hommages aux acteurs ou aux victimes ainsi qu’aux valeurs qu’ils défendaient durant le conflit. Pour leur narration, ils ont souvent deux angles d’attaque. La première forme d’hommage, c’est la narration d’événement, de bataille en général.

L’autre, c’est de faire la biographie d’un soldat qui a marqué les mémoires par ses actes de bravoure, et aujourd’hui je vous invite à découvrir, non pas un guerrier, mais une guerrière, et elle s’appelle Milunca Savik, ou Lady of the Dark. C’est une Mulan de notre monde contemporain. Lors de la seconde guerre des Balkans, qui a lieu en 1913, elle se fait passer pour un homme, jusqu’à ce que la supercherie soit découverte après une blessure. Au vu des ses prouesses martiales, elle réintègre l’armée un an plus tard en tant que femme dans l’un des régiments d’infanterie que l’on surnommera le régiment de fer, pour ses actes de bravoure. Par exemple, lors d’une bataille contre la Bulgarie en 1916, elle réussit à elle seule à capturer 23 soldats ennemis. Malgré les multiples récompenses qu’elle reçoit durant le conflit (dont la Légion d’honneur), une fois la guerre terminée, elle redevient anonyme, jusqu’en 2013, soit 40 ans après sa mort, où on se rappelle de son existence et qu’on lui rende les honneurs qu’elle avait reçu en l’enterrant dans l’allée des Grands au cimetière de Belgrade. 

Jingle Bell

Noël, c’est théoriquement une période de paix d’amour et de partage, est-ce que c’est tout le temps le cas, vous en êtes le seul juge. Ce que je peux vous dire, c’est que le Noël de 1914, on s’en souvient encore, et pourquoi donc me diriez-vous ? C’est la seule fois, où durant une journée entière, plusieurs soldats se sont rencontrés dans le no man’s land, non pas pour s’entre-tuer, mais pour partager ensemble, après des mois de conflits sanglants, un moment d’humanité. Des ennemis d’hier et de demain, mais des amis aujourd’hui. Durant le clip, les artistes sont grimés en soldats, réparties dans un camp ou dans l’autre, pas de favoritisme : anglais, français, allemand, aucun n’est blanc aucun n’est noir. Le clip commence lors d’un soir de bataille, après une nuit mortelle, les soldats se rendent compte que c’est le jour de Noël, et de part et d’autre de la vallée de la mort, les soldats se mettent à chanter et à se rassembler afin de partager un moment ensemble avant d’être rappelé par le bruit des armes au loin et de reprendre ce qu’ils avaient laissé en suspens la veille.