Une nouvelle saison radiophonique s’ouvre et Marie Carpentier, alias Marie cultive, en fait toujours partie pour le bien de nos jardins. Elle nous dresse le portrait des plantes qu’on pourrait cultiver en Finistère chaque jeudi dans Lem, autour du potager ou du jardin d’ornement. Un brin de botanique, un soupçon de technique jardinière et même de l’histoire et des usages traditionnels.

Le site internet de Marie cultive

La page Facebook de Marie cultive

L’ortie

Même si elle est mal perçue, notamment du fait de ses poils urticants, l’ortie est une bénédiction au jardin. Pas besoin de la planter, elle vient toute seule et est assez facile à contrôler. On l’utilise en purin pour protéger ou renforcer les plantes potagères ou autres. Riche en protéines et autres nutriments, elle peut aussi être consommée en soupe ou en pesto dont Marie nous donne la recette.

L’aubépine

Appelée aussi épine blanche, (spern gwen) en Bretagne, l’aubépine est un arbuste, voire un arbre qui s’installe tout seul. Ses épines en font une barrière naturelle pour les haies ; sa floraison est à son maximum en avril/mai, ses baies sont très appréciées des oiseaux. Les usages de cette rosacée sont multiples : aphrodisiaque dans l’Antiquité, anti-oxydante contre le vieillissement de la peau, antibactérienne et antifongique. On l’utilise en tisane (feuilles) ou en gélules ; les fruits séchés en gargarisme luttent contre le mal de gorge. Son bois est notamment utilisé en tonnellerie.

La pâquerette

Toute simple, elle anime le gazon une bonne partie de l’année : la pâquerette. Membre de l’immense famille des astéracées, son nom latin signifie « toujours belle ». Ce n’est qu’au milieu du 16e siècle qu’on commence à l’utiliser pour soigner notamment les encombrements bronchiques. On peut en faire des huiles réputées pour raffermir les tissus. Vous pouvez aussi la manger en salade !

La prêle

Une plante qui remonte à la nuit des temps ou presque… bien avant les dinosaures, les prêles (géantes) poussaient déjà sur terre. Elles sont toujours là en modèle réduit, avec leur look très graphique et on en fait des potions pour soigner d’autres plantes.

Le goyavier du Chili

Voici un arbuste qui fait le bonheur des gourmandes et gourmands, qui peut garnir votre haie et qui s’acclimatera très bien en Bretagne : le goyavier du Chili (Ugni molinae) a de petites feuilles assez semblables à celles du buis et surtout des baies rouges à l’exquis parfum de fraises ! La Reine Victoria en raffolait et les Britanniques font donc pousser le goyavier du Chili dans leurs jardins depuis longtemps. Veillez à ce qu’il ne manque pas d’eau les deux premières années, sans toutefois laisser stagner celle-ci. Attention aussi aux thrips qui peuvent s’attaquer à l’arbuste.

Le lilas

Odorant et ornemental, le lilas (blanc, mauve ou pourpre) présente surtout un intérêt en massif, dans une haie par exemple.

L’arbre de Judée

Voici un arbre purement ornemental mais quelle beauté ! L’arbre de Judée est de la même famille que les haricots (entre autres) mais il est surtout remarquable pour ses fleurs. Comme son nom l’indique, il vient plutôt de Méditerranée mais il s’acclimate bien dans les jardins bretons.

La livèche

Appelée aussi céleri perpétuel du fait de son fort goût de céleri, la livèche (Levisticum officinale) est une plante condimentaire vivace herbacée qui peut revenir pendant de nombreuses années dans votre jardin. Elle a peu d’exigences mais les limaces raffolent de ses jeunes pousses. Elles est réputée faciliter la digestion et nettoyer le système urinaire et elle est parfaite pour donner du goût à un ragout !

Le noisetier

Voilà un arbuste éminemment de chez nous, et rustique (il résiste à moins vingt degrés) ; parfait pour les haies, pour les bâtons et autres baguettes magiques et qui plus est nourricier : le noisetier !

 

Le chêne

En fait on devrait dire les chênes car les espèces sont très nombreuses. En Bretagne, le chêne pédonculé est le plus courant. Forts en tanins, ses glands ne sont pas vraiment comestibles tes quels (les tanins donnent la migraine). Symbole de longévité, de force, le chêne peut vivre en effet des milliers d’années (si on le lui permet). Il aurait des vertus digestives et anti-diarrhéiques, mais aussi stimulantes et cicatrisantes…

 

Le hêtre

Encore un arbre bien breton ! Le hêtre s’implante naturellement et se plait dans nos contrées. Outre sa beauté, il a aussi des vertus et des petits fruits, les faines, délicieux.

 

Le châtaignier

Voici un arbre particulièrement précieux : outre ses fruits nourrissants, ses bourgeons sont parés de vertu, son bois nous chauffe et nous permet de construire solidement.

 

Le muscari

Les muscaris signent l’arrivée du printemps, en bleu, parfois en blanc. Ces petites fleurs à bulbe forment de petites grappes dressées, composées de clochettes très serrées, presque fermées. On laisse le bulbe en place et il fait rapidement de nouveaux bulbes.

 

La tulipe

Les Tulipa appartiennent à la famille des Liliacées.

 

Le fenouil

Passons au jardin des simples découvrir le fenouil officinal – Fœniculum vulgare – dont le goût anisé est adoré ou détesté. Feuillage et graines assaisonnent avec délice les plats, notamment de poisson. La tige unique est ramifiée et aux feuilles très découpées. Très présent sur la surface du globe, le fenouil commun est apprécié pour ses vertus digestives. Il est aussi associé à la force et à la longévité.

La capucine

Tropaeolum majus, la grande capucine est connue pour ses jolies fleurs orangées qui décorent agréablement les plats, puisqu’elle est comestible. On peut aussi manger ses feuilles et les boutons des fleurs en câpres. Importée du Pérou au 17e siècle, elle a été très tôt appréciée comme plante médicinale. On lui prête des vertus antitussives, cicatrisantes, ou encore aphrodisiaques…

Le safran

C’est l’une des plantes les plus chères du monde, qui nous sert comme épice depuis le Moyen Âge, le safran a pour nom botanique le Crocus Sativus. Ce sont les stigmates rouges de la fleur qui sont séchés et utilisés en cuisine ou pour les soins. Car on prête de nombreuses vertus au safran, contre les infections, contre les cancers, les douleurs dentaires ou même comme aphrodisiaque.

Les sarriettes

Elle sont rarement les vedettes du jardin des simples, les sarriettes (Satureja) sont des aromatiques cousines du thym de la famille des Lamiacées. Outre leurs atouts antiseptiques, on leur prête également des vertus aphrodisiaques ce qu’il fait qu’elle étaient interdites dans le jardin de certaines abbayes.

L’hibiscus

Fleur emblématique des surfeurs, l’hibiscus (il en existe une centaine de variétés) charme par ses couleurs et sa forme en corolle bien ouverte. Comestible, cette fleur est notamment utilisée pour la préparation du bissap africain, infusion et sirop de couleur rouge, bue fraîche et très sucrée. On lui prête des vertus diurétiques, voire laxatives.Ce serait aussi un hypotenseur et un sédatif.

Le sarrasin

Voilà vraiment une plante très finistérienne et qui est dotée de nombreuses vertus : le sarrasin. Consommée en graines, en farine dans les crêpes ou même en infusion, cette polygonacée (et non pas une céréale) est riche en protéines. Toute la plante est comestible et on s’en servait aussi dans l’alimentation animale. Peu exigeante, la plante a aussi tendance à l’emporter sur les adventices et sa culture ne nécessite ni engrais ni désherbant.

La pomme de terre

Encore un emblème gastronomique de la Bretagne : la pomme de terre ! Même si elle vient d’Amérique latine. De la famille des solanacées comme la tomate ou le datura, la plante est toxique en dehors du tubercule. Mais la « patate » est pleine de vertus du fait des sels minéraux qu’elle contient et parce qu’elle nourrit (sans être difficile à digérer ni trop calorique), elle renforce notamment le squelette, protège des excès de cholestérol. Les diabétiques doivent cependant éviter d’en manger trop car son index glycémique est élevé. Elle se cultive sous un sol assez léger, au PH neutre voire légèrement acide, avec un paillis pour la maintenir au frais.

Le bouleau

Ce sont les premiers arbres qui apparaissent sur un sol qui se transforment en forêt, les bouleaux sont faciles à identifier grâce à leur écorce blanche et fine comme du papier. On le trouve surtout en Europe du nord. On se servait de son bois pour faire du goudron. Aujourd’hui on s’en sert comme ornement (il pousse vite) et sa sève fruitée et florale est utilisée pour fabriquer de la bière, de l’eau de vie, du sirop… On vante aussi les vertus diurétiques de la sève, l’écorce et les feuilles. utilisées aussi comme traitements contre  les affections cutanées ; attention aux allergies cependant.

Le tilleul

Arbre par excellence des cours d’école où les enfants ont toujours aimé faire voler ses graines comme des pales d’hélicoptère, le tilleul est aussi un arbre aux multiples vertus. C’est un arbre commun,Tilia cordata chez nous, il est de la même famille que les hibiscus. De grande taille, il peut vivre jusqu’à 500 ans et est assez universellement vénéré, y compris par les Egyptiens de l’Antiquité qui l’utilisaient pour sculpter les masques mortuaires placés dans les sarcophages. Ses fleurs sont très mellifères et, utilisées en bain, soulagent les démangeaisons, en tisane, le tilleul aide à retrouver le sommeil, stimule la digestion et les reins.