Crédit: CIC Sailor's Creek

Gaïd Carval est volontaire internationale en mission pour le département du Finistère en Cornouailles Britannique. Elle est aussi notre correspondante internationale à Radio Évasion.
Pour ce nouvel épisode de Longs Courriers, nos micros ont été baladé dans des lieux où on réinvente l’espace collectif : vivre autrement ensemble !

Sailors Creek : un espace commun à se réapproprier

Au fond d’un petit bras de la rivière de Penryn, dans son estuaire, bordé par Falmouth et Flushing, se niche un lieu à part, Sailors Creek. Aux allures de décharge à bateaux ou de squat pour navigateur·rice·s vagabond·e·s, il abrite des tas d’histoires de mer et de terre toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Les morceaux de coques, mats, pontons qui s’y amassent interpellent les baladeurs qui empruntent le sentier côtier. Des habitant·e·s des environs ont décidé de réhabiliter ce lieu, de le nettoyer et le sécuriser pour le rendre accessible à tou·te·s les navigateur·rice·s, surtout ceux qui ont peu de moyen. L’ambition est aussi d’en faire un lieu connecté à la nature, surtout sur les champs qui bordent la crique, dont les bénévoles de Sailors Creek prennent grand soin.

Sur fond de crise du logement en Angleterre et de dérèglement climatique, Sailors Creek est un îlot d’espoir et d’optimisme !​

A Quimper, un squat politique et d’habitation

Le collectif de la RADE s’est monté en même temps qu’une volonté d’ouvrir un lieu qui serait un accès à la culture et au logement pour toustes. Au printemps 2022, un entrepôt abandonné a été ouvert et mis à disposition de toustes.
L’envie était de mêler une dimension sociale et culturelle en proposant des concerts, des expositions, des cantines, des projections, une bibliothèque,…

Pour Mona et Camille, la situation à Quimper est la même partout en France : il est de plus en plus difficile de trouver à se loger alors que des logements sont vacants. Pour les deux militant.e.s de Quimper, les marginaux et/ou les personnes marginalisées sont de plus en plus repoussées en dehors du centre ville et même de la ville de Quimper.

Ouvrir un lieu a aussi permis aux différents collectifs politiques et associations de la ville de s’organiser et de se coordonner. Le lieu se voulait contre toutes les formes d’oppressions pour que tout le monde se sente respecté et que personne ne se sente exclue.

Pour Mona et Camille, la solution est de continuer à vivre de manière collective et solidaire.