Pour protéger les milieux aquatiques, leur faune et leur flore, on peut mener des actions éducatives naturalistes, d’autres plus militantes voire judiciaires… Eau et rivières de Bretagne a décidé d’y ajouter aussi une sensibilisation culturelle autour des cours d’eau, avec le soutien de la Région. Cette mission passe par la réalisation d’atlas des rivières.

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En fêtant son cinquantième anniversaire, l’association Eau et rivières de Bretagne avait invité des représentants de Nouvelle-Zélande où le parlement a doté d’une personnalité juridique le Whanganui (prononcer Fanganui), le fleuve sacré des Maoris. Elle y a puisé son inspiration pour un nouveau type d’actions en faveur des milieux aquatiques. : une action culturelle. 

Rien de tel en effet que l’imaginaire, le sensible et l’émotionnel pour attacher les humains à des paysages, des éléments du patrimoine, alors pourquoi pas des rivières ? Ce type de démarche est déjà pratiquée par le Cerema et l’Epaga autour de l’Aulne par exemple. Nous avions déjà exploré les liens culturels entre la population bretonne et ses rivières en 2019 avec les druides, mais aussi une photographe et un poète, un historien des fontaines, ou en explorant le vocabulaire aquatique dans la langue bretonne…  Antoine Lauginie, bénévole d’Eau et rivières de Bretagne (et de Radio Evasion) nous a aussi fait suivre les rivières au fil des textes littéraires du Finistère et d’ailleurs.

L’Atlas du Bélon et bientôt d’autres rivières bretonnes

Avec le soutien du Conseil régional, Eau et rivières de Bretagne s’est donc lancé dans la réalisation d’un premier atlas culturel, celui du Bélon, au sud du Finistère. Cela a permis d’expérimenter une méthode : enquête, causeries, rencontres avec la population, « cartoparties » collectives au fil de parcours à pied, à vélo, en paddle, en français, en breton sur ou le long du fleuve, de la ria au ruisseau, visites du patrimoine lié au Bélon, travaux d’artistes…

Katell Pierre est missionnée par l’association pour aider d’autres actrices et acteurs à réaliser l’atlas de leur rivière ; comme il y a 30 000 km de cours d’eau en Bretagne (dont seulement 32% en bon état écologique), il y a de quoi faire ! Les atlas seront participatifs et en version numérique donc ils pourront évoluer perpétuellement.