A travers l’album, il y a quelque chose dans la majesté de sa voix, la façon dont elle glisse et retient un léger frémissement pour captiver l’auditeur qui nous amène doucement titres après titres.

 La chanteuse Suédoise est une passionnée de la nature et ça se ressent en écoutant son nouveau projet, parce qu’en fait, ses inspirations et sa productivité sont liées à quelque chose d’assez particulier. Et oui, pour Maja Lena, les mouvements répétitifs de la marche, de la plantation de graines, et du balayage peuvent être très bénéfiques pour l’écriture de la musique. La chanteuse donne beaucoup d’intérêt à son projet de culture de légumes en permaculture sans excavation, ce qui lui donne beaucoup de temps pour laisser libre cours à son imagination, et tout ce travail sert évidemment autant à son potager qu’à sa musique ! 

L’immersion dans le monde naturel a toujours influencé sa créativité, et c’était aussi une force dominante dans ses premiers écrits avec les groupes de folk alternatif Low Chimes et Hot Feet, et dans son premier album solo The Keeper, sorti l’année dernière. Sur son nouvel album Pluto, Maja Lena passe du bucolique au cosmique. Sa fascination pour le naturel l’a aussi amené vers la science-fiction et les paysages sonores électroniques et glacés du cinéma japonais des années 80. Dans son émerveillement de ce monde, elle tombe sur la musique de jeux vidéo, en particulier celle de Joe Hisaishi du Studio Ghibli qui ont été des éléments importants dans le processus de création.

Dans le morceau “Daylight Comes Revealing”, l’influence Studio Ghibli Japonais est évidente dès le premier bourdonnement électronique, alors que la magnifique voix folklorique et flottante de la chanteuse raconte qu’elle est “obsédée par une vie différente”. Les motifs percussifs discrets mais inventifs de Rob Pemberton (son acolyte musical a travers ses projets), se mélangent à des synthés inquiets pour créer une chanson atmosphérique mais mélodique. 

A travers l’album, il y a quelque chose dans la majesté de sa voix, la façon dont elle glisse et retient ce léger frémissement pour captiver l’auditeur qui nous amène doucement titres après titres. Par example, “No More Flowers” évoque la dégradation de l’environnement par la surconstruction, mais parle aussi de la façon dont les amitiés peuvent changer ou prendre fin. Dans le morceau “Same Walk”, il y a un côté folk bizarre avec les guitares et les accords de piano qui s’entremêlent tout en explorant le comportement humain. Même si l’album se déroule sur une planète lointaine, les thèmes reflètent des détails humains à petite échelle. La chanson “Clear As The Water” parle du travail et des changements positifs que l’on peut apporter à soi-même, grâce à des synthétiseurs passionnants, combinés à un outro au piano et à des parasites radio qui ajoutent énormément à l’ambiance.