Les intercommunalités de plus de 20 000 habitants ont l’obligation de faire appel à des citoyennes et citoyens du climat pour s’engager dans la transition écologique. En presqu’île de Crozon et Aulne maritime, une trentaine de personnes se sont portées volontaires, certaines plus actives que d’autres ; en voici trois à notre micro pour témoigner.

Le site internet du réseau citoyen du climat en presqu’île de Crozon et Aulne maritime

La citoyenneté du climat sur le site internet de la Communauté de communes de la presqu’île de Crozon et de l’Aulne maritime

Dans le Finistère c’est l’association Ener’gence qui coordonne le réseau citoyen du climat. Il en existe à Brest métropole, à la CC de Lesneven et dans la Communauté de communes de la presqu’île de Crozon et de l’Aulne maritime où une trentaine de personnes sont inscrites.

Parmi les plus actives, Céline Marzin, Ulrich Barow et Hervé Gumez participent à des réunions mensuelles mais s’impliquent aussi personnellement. De par leurs métiers respectifs – ingénieurs pour Ulrich et Hervé, constructrice en paille pour Céline – les trois citoyens sont déjà très sensibles aux questions d’énergie, de gestion des ressources. Ulrich a ainsi fait installer de très nombreux panneaux solaires chez lui et il s’est doté d’une voiture électrique. De son côté, Hervé a choisi la sobriété heureuse et tout ce qu’il possède tient dans une voiture. Céline partage ses compétences en construction paille et se mobilise sur bien d’autres sujets environnementaux et sociaux. Une autre citoyenne Laurence Terrage a quant à elle réalisé le site internet pour valoriser les actions et idées du collectif citoyen.

Une réflexion collective, des idées et compétences partagées

Tous se préoccupent des évolutions du climat et de la biodiversité avec une vision à la fois locale et globale. La vision globale, c’est la conscience que tous les sujets sont liés : préservation des ressources, changement climatique, consommation, rapport au travail, rapport à l’argent… Leur vision locale c’est l’envie de « contaminer » un nombre croissant de personnes, d’associer le plus grand nombre à la réflexion collective, plus riche que la réflexion individuelle. Les actions elles-mêmes sont pensées en collectif comme, par exemple, un achat groupé de panneaux solaires.

Du fait de leurs professions, ces citoyens ont aussi des compétences techniques qu’ils peuvent apporter aux élues et élus communautaires. Elles et ils regrettent cependant que les dossiers avancent lentement et que l’urgence climatique ne semble pas se traduire dans les actes. Une fresque du climat sera organisée cette année et permettra peut-être de faire avancer la cause climatique. Toujours est-il que ces citoyennes et citoyens du climat suivent de très près les décisions communautaires et municipales.