Bataille historique de l’histoire bretonne, le combat des trente sera partiellement reconstitué à l’archéosite de Pont-Croix le 28 mai 2023, par des bénévoles passionnés venus de Bretagne mais aussi d’Italie, Tchéquie ou Pologne.

Le site internet de l’archéosite de Pont-Croix et la page Facebook de l’archéosite Pont-Croix 1358

Légende de l’image : Le combat de trente ( 30 chevaliers bretons contre 30 chevaliers anglais le 30 mars 1351, près de Josselin), peint par Octave Penguilly L’Haridon en 1857 – Exposé au musée des beaux-arts de Quimper

Non seulement l’association Pont-Croix 1358 reconstitue un village médiéval en construisant chaque année une ou deux maison(s), mais elle propose aussi des reconstitutions vivantes et des événements ouverts au public. C’est le cas ce 28 mai 2023, à l’archéosite de Pont-Croix, pour une reconstitution-expérimentation du fameux combat des trente.

Le combat des trente, une bataille référence en Europe

C’est en 1351 (le 26 mars) qu’a eu lieu cette bataille qui a marqué l’histoire guerrière de la Bretagne. Alors que la guerre de Succession fait rage entre de Charles de Blois et Jean de Montfort, Jean de Beaumanoir, partisan de Charles de Blois (à Josselin) s’oppose à l’Anglais Robert Bemborough, partisan des ducs de Bretagne de la maison de Montfort et qui tient Ploërmel. Pour se départager dans leur querelle territoriale, les deux hommes s’accordent sur le principe d’un combat que réduira les pertes en opposant seulement trente hommes de chaque camp, sur un site situé entre Josselin et Ploermel, dite la lande de Mi-Voie.

Si c’est le camp Beaumanoir qui l’a emporté, la bataille n’a rien réglé dans la guerre de Succession mais elle est devenue une référence de combat historique, très normé, n’opposant que des chevaliers, et sa réputation même au-delà des frontières françaises.

Une expérimentation historique (presque) grandeur nature

L’association Pont-Croix 1358, organisatrice de la reconstitution, a recruté depuis trois ans des combattants auprès de tout son réseau de troupes de reconstitution historique et clubs d’arts martiaux historiques européens. S’ils ne seront pas 60 à combattre ce jour-là, ils seront tout de même assez nombreux à participer à ce qui relève de l’expérimentation historique. Le but est bien de reconstituer ce moment guerrier au plus près des sources historiques et d’expérimenter les armes, les armures, les techniques de combat. Ces hommes (mais aussi des femmes pour les autres reconstitutions qui entourent le combat) sont tous et toutes bénévoles et passionnés. Certains viennent de loin : d’autres régions de France mais aussi d’Italie, de République Tchèque et de Pologne.

L’événement sera reproduit tous les deux ans pour que l’expérimentation continue et que d’autres combattants puissent se joindre progressivement à l’événement.