Cette nouvelle collection compile des titres de deux albums de 1976 du groupe, et la sélection est une véritable explosion de soul, de funk, de disco et de reggae en technicolor.

Dirigé par le compositeur et producteur Najib Alhoush, The Free Music a produit dix albums au cours de sa carrière, s’inspirant des mondes du disco, du funk, de la soul et du reggae. Cette nouvelle collection compile des titres de deux albums de 1976 du groupe, et la sélection est une véritable explosion de soul, de funk, de disco et de reggae en technicolor.

Né dans la ville de Wazin, dans le sud de la Libye, Alhoush a commencé sa carrière musicale en 1972. Sa première tentative a été de former le “Free Music Band”, qui comprenait le célèbre saxophoniste Salem Gebril et le guitariste Mohammed el Seyd. Le séjour du groupe en Italie l’a aidé à explorer de nouveaux sons et à les intégrer dans le canon de la musique libyenne.  Leurs compositions étaient uniques, car elles fusionnaient une variété de sons funk/disco, ainsi que du rock avec des poèmes et des paroles en arabe libyen, ce qui, à l’époque, était une tactique peu familière. 

Le Free Music Band a continué à faire de la musique jusqu’à sa séparation au milieu des années 80 et après une discographie riche. Ils deviendront plus tard une influence majeure pour de nombreux artistes tels que Hamid El Shaery. Alhoush a continué à faire de la musique en tant qu’artiste solo dans les années 90 et 2000, publiant plusieurs succès tels que El Gharam, Yama Bakat Aeny et Ya Aen Daly (sa version de Staying Alive des Bee Gees). Il est décédé en 2014, laissant derrière lui un grand répertoire de chansons qui, jusqu’à ce jour, vivent dans les mémoires et les cœurs de nombreuses personnes. 

Sur le morceau “Hawelt Nensa Ghalaak” et à travers le projet, Alhoush fait preuve d’une assurance tranquille au chant, et déchire tout à la guitare.  Le groupe reste armé et dangereux avec des sortilèges hypnotiques de boogie-bolding qui anime ce funk, créant un envie presque vital pour se retrouver sur la piste de danse. Il y a de tout, on retrouve des solos de flûte jazzy et romantiques, des synthés des fois sombres, des cuivres complètement fous et une section rythmique étourdissante. Fidèle à son nom, The Free Music part pour des voyages cosmiques, laissant son son basé sur le boogie se détendre et devenir bizarre. Mais tout cela est calculé, et les titres s’enchaînent avec une énergie contagieuse avec des lignes de basse fluide aux côtés de cuivres poignants et d’orgues en cascade. 

Autofinancés, tous leurs albums sont entièrement consacrés à leur mélange musical unique, un groove distinctement contagieux qui n’a malheureusement pas eu beaucoup d’impact en dehors de la Libye en raison de la situation politique complexe de l’époque. Cette sortie sera peut être l’occasion pour que le groupe se fasse connaître presque 50 ans après l’enregistrement de cet album. Mais on peut être ravie car ce n’est pas pour rien que le titre indique “Part 1”, donc oui il y aura forcément d’autre partie et donc on ne peut qu’avoir hâte d’entendre le reste !