Même si en règle générale la location saisonnière vous permet de passer de bonnes vacances hors de chez vous, il arrive que le logement soit décevant voire indisponible ou inexistant ! Pour parer aux arnaques ou déconvenues et éviter les éventuels conflits, la CLCV nous prodigue ses conseils.

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Réécoutez l'émission avec Valérie Boulc'h, juriste de la CLCV

Un premier conseil, de bon sens, pour réussir sa location saisonnière, c’est tout simplement de s’y prendre à l’avance : c’est en hiver qu’on doit songer à louer la maison ou l’appartement de ses rêves pour l’été suivant. Cela vous laisse le temps des comparaisons de tarif et des vérifications de base.

À vérifier avant de louer pour l’été

Il arrive que le bien à louer pour la saison soit trop beau pour être vrai, même sur des plateformes ayant pignon sur rue… L’escroquerie peut mettre en avant une maison qui existe mais dont l’annonceur n’est pas propriétaire ou bien une maison qui n’existe pas et n’est pas louée ! Une vérification de base consiste déjà à appeler la personne qui loue et à échanger avec elle pour vous faire une idée, en lui demandant des photos voire des écrits. En outre, un passage sur Google earth vous permettra de vous assurer que le logement est bel et bien situé là où il est censé être (et pas au fin fond de nulle part ou dans une zone industrielle, loin de la côte par exemple). Seuls les labels comme les Gites de France garantissent vraiment la réalité de la location. Lisez bien les conditions générales du site internet qui sert d’intermédiaire entre l’hôte et vous.
Faites des captures d’écran des annonces que vous retenez, pour prouver le cas échéant que vous n’avez pas obtenu ce qui était annoncé.
Sur les plateformes entre particuliers, les avis des autres internautes sont souvent de bonnes indications du sérieux de la location.
Enfin, lisez bien le contrat de location que vous recevez avant de signer ; plus le descriptif est précis, plus vous pourrez négocier ensuite si les éléments ne correspondent pas à la réalité.

Annulations de dernière minute

Si vous êtes victime d’une annulation en location de dernière minute, vous devez récupérer votre acompte et même vous pouvez réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice. Si vous avez versé des arrhes, le loueur vous doit même le double de la somme en cas d’annulation. En revanche, si c’est vous qui annulez en dernière minute, vous pourrez être tenu de régler toute la location (selon contrat) et vous ne pourrez pas récupérer les arrhes.

Promesse non tenue, équipement défaillant et autres litiges autour des locations saisonnières

Le propriétaire est tenu de vous fournir un logement équipé et en usage ; si ce n’est pas le cas, vous êtes en droit d’exiger des réparations immédiates ou le remplacement des équipements défaillants (lave-linge, lave vaisselle, etc.)

L’idéal serait de réaliser un état des lieux avec le loueur avant de prendre possession des lieux et en rendant le logement. Mais ce n’est pas toujours possible. Prenez des photos (localisées et datées) pour le cas où une dégradation dont vous n’êtes pas responsable vous serait reprochée.

Le propriétaire peut demander un dépôt de garantie ; veillez à ce qu’il ne dépasse pas le montant de la location et faites préciser le délai de restitution de ce dépôt.

Si vous causez un dommage dans la location saisonnière

Avant de partir, renseignez-vous auprès de votre assurance habitation pour vérifier que votre garantie responsabilité civile s’applique aussi aux « villégiatures » ; sinon, en souscrire une spécialement est très important !

En cas de problème avec un bailleur

Le site internet Signal.conso.gouv.fr permet aux consommateurs victimes d’indélicatesses de signaler les bailleurs indélicats et récidivistes aux services de l’État.